Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), ex-parti au pouvoir au Burkina Faso, tient samedi et dimanche son 6e congrès ordinaire, qualifié de "congrès de tous les enjeux".
Durant cette rencontre statutaire, le parti devrait désigner son candidat pour la future élection présidentielle, constituer son nouveau Secrétariat exécutif national (SEN), mettre en place sa stratégie de reconquête du pouvoir, etc.
A l'ouverture des travaux, le Secrétaire exécutif national adjoint, Naboho Kanidoua, a salué les cadres et les militants du CDP pour leur mobilisation pour "ce congrès qui se présente comme celui de tous les enjeux et de tous les dangers".
Pour M. Kanidoua cette première grande rencontre de l'ex-parti présidentiel, après l'insurrection populaire de fin octobre dernier, est très déterminante car "elle permettra d'assurer la survie du CDP".
L'ouverture des travaux a enregistré de grands absents tels que le Secrétaire exécutif national (SEN) sortant, Assimi Kouanda et l'ex-président de l'Assemblée nationale, Soungalo Apollinaire Ouattara, deux personnalités influentes de l'ex-parti majoritaire.
Par contre l'on a pu apercevoir des cadres du parti comme l'ex-Premier ministre Luc Adolphe Tiao et l'ex-ministre en charge des réformes politiques, Arsène Bognessan Yé, qui étaient "portés disparus", depuis la chute de Blaise Compaoré.
Le 6e congrès ordinaire du CDP se déroule au moment où l'ex-parti majoritaire se trouve dans une situation assez inhabituelle depuis sa création en 1997. En effet, après la chute de Blaise Compaoré, son fondateur, en fin octobre 2014, de nombreux cadres du CDP son en exil ou vivent pratiquement dans la clandestinité.
A cela s'ajoute le fait que certains opérateurs économiques qui affichaient habituellement leur appartenance au parti présidentiel, sont maintenant silencieux.
Les conclusions du présent congrès sont attendues pour dimanche, dans l'après-midi.
ALK/od/APA