Ouagadougou - L’Association pour la promotion d’une démocratie endogène et de la citoyenneté (APRODEC) a lancé vendredi, une série de fora sur le ‘’Burkindi’’, destinés selon les organisateurs, à poser les jalons d’une démocratie fondée sur les valeurs culturelles burkinabè et africaine.
‘’Le Burkindi’’ est le socle de valeurs sur lesquelles, plus d’une soixantaine d’ethnies au Burkina Faso vivent en parfaite harmonie par la grâce de Dieu, avec l’intelligence et la sagesse des hommes, a expliqué le président de l’APRODEC, Guesbéogo Alexandre le Grand Zango.
Les fora sur le Burkindi seront organisés prioritairement dans les sept régions où est déjà implantée l’association et regrouperont toutes les composantes de la société, en particulier la chefferie traditionnelle et les jeunes, a ajouté l’homme de culture.
L’atelier de restitution de Ouagadougou aura pour but, «de croiser les (treize) tableaux référentiels des valeurs qui fondent le vivre ensemble dans chaque région, pour voir les valeurs qui peuvent au niveau national, définir l’identité du Burkinabè et conditionner son comportement pour que nous préparions l’avenir», a-t-il renchéri.
Le forum inaugural de Ouagadougou a été organisé en marge des 72 heures du Club d’anglais de l’Université de Ouagadougou, où se recense l’écrasante majorité «des citoyens» de l’APRODEC dans la région du Centre.
Guesbéogo Alexandre le Grand Zango, par ailleurs communicateur et professeur d’anglais, a développé dans la langue de Shakespeare, un thème portant sur «la contribution d’une jeunesse instruite dans l’édification d’une forte démocratie au Burkina Faso».
Selon M. Zango, la démocratie se fonde, entre autres, sur le respect des libertés, la séparation des pouvoirs, le pluralisme politique, le respect de la Constitution et du principe d’alternance.
Il a soutenu qu’une jeunesse bien instruite et avertie, est à même de veiller sur l’intégrité de ces processus et de les améliorer.
En conclusion, l’artiste-musicien a indiqué que l’édification d’une forte démocratie repose prioritairement sur la volonté d’une nation, en accord avec son histoire, ses us et coutumes.
Cette conviction est partagée par Bapindié Ouattara qui s’est évertué à démontrer qu’avant la colonisation, «il y a eu en Afrique des pratiques démocratiques remarquables».
«Les africains n’ont donc pas attendu les Occidentaux, comme Montesquieu, pour mettre au point des contrepoids du pouvoir de manière à éviter de tomber dans le despotisme», a déclaré l’historien, par ailleurs représentant de l’APRODEC dans le Noumbiel (Sud-ouest).
Selon M. Ouattara, «un modèle démocratique propre à l’Afrique est encore possible», pour peu que «nous valorisions nos cultures sans chercher à les opposer ni à les hiérarchiser».
L’Association pour la promotion d’une démocratie endogène et de la citoyenneté est née officiellement le 15 avril 2014.
Agence d’information du Burkina
taa/