Économie
Burkina: le patron d’une banque publique arrêté pour détournement
Publié le vendredi 8 mai 2015 | AFP
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Ouagadougou - Le patron d’une des principales banques publiques burkinabè, soupçonné d’avoir détourné "plusieurs milliards" de francs CFA (FCFA), a été arrêté jeudi par la gendarmerie, a-t-on appris vendredi à Ouagadougou d’une source sécuritaire proche du dossier.
"Le directeur général de la Banque de l’Habitat du Burkina Faso (BHBF), Pierre Zerbo, a été arrêté hier et placé en garde à vue aujourd’hui (vendredi)", a affirmé cette source à l’AFP.
Le banquier est soupçonné de "malversations" et de "détournements" portant sur "plusieurs milliards de FCFA", a indiqué la source selon laquelle les interrogatoires se poursuivaient.
M. Zerbo avait été interpellé dans la banque avec sept cadres qui ont été relâchés après quelques heures d’audition par la compagnie de gendarmerie du Kadiogo.
Dotée d’un capital social de 5 milliards de francs CFA (7,6 millions d’euros), la BHBF créée en 2005 est détenue à 25% par des investisseurs privés parmi lesquels Alizèta Ouédraogo, belle-mère de François Compaoré, le frère cadet du président déchu Blaise Compaoré.
L’Etat burkinabè en est l’actionnaire majoritaire (49,57%), le reste étant détenu par des institutions internationales, dont une filiale de la Banque mondiale.
Cet établissement qui intervient dans les opérations d’acquisition de logements, de viabilisation de terrains ou encore de production de matériaux locaux de construction est la principale banque qui accompagne la politique de logements sociaux du gouvernement burkinabè.
Depuis début avril, une quinzaine de partisans du président déchu Blaise Compaoré, dont cinq de ses anciens ministres, ont été interpellés puis relâchés par les services de sécurité ou la justice.
Une demi-douzaine sont encore écroués pour des affaires de malversations ou détournements de fonds publics. Le gouvernement a promis de poursuivre les arrestations.
L’impunité, la corruption et le népotisme ont figuré parmi les principaux griefs de la population à l’encontre de Blaise Compaoré, chassé du pouvoir le 31 octobre par la rue après 27 ans d’exercice.
Une loi anti-corruption votée en mars prévoit de lourdes sanctions contre les personnes convaincues notamment de prévarication ou de malversations.
roh/ck/pid/dom

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