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Sidwaya N° 7372 du 11/3/2013

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FESPACO 2013 : la promotion internationale des films primés lancée à Bobo-Dioulasso
Publié le mardi 12 mars 2013   |  Sidwaya


Fespaco
© aOuaga.com par AO
Fespaco : Colloque 2013 sur le "Cinéma africain et politique publique"
Mardi 26 février 2013. Ouagadougou.


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Après Ouagadougou, c’est la ville de Sya qui a accueilli le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO). L’événement qui se veut un tremplin pour la campagne internationale de promotion des films primés a été lancé le jeudi 7 mars, par le gouverneur de la région des Hauts-Bassins, Nébilma Joseph Bakouan, à la Maison de la culture.

Les films primés lors de la 23e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou ont été projetés du 7 au 10 mars 2013 dans la cité de Sya. Ce sont au total 36 films, dont vingt longs-métrages et 10 d’autres genres (courts-métrages, documentaires, séries télévisuelles, …) qui ont été servis aux cinéphiles bobolais. C’est à la Maison de la culture qu’a été lancée la campagne internationale de la promotion de ces films. Le FESPACO à Bobo-Dioulasso, selon le maire Salia Sanou, offre un immense plaisir aux populations de sa cité, qui vont visionner les films primés. Il a salué l’initiative du délégué général Michel Ouédraogo, au cours de la cérémonie de lancement. Dans la même veine, le gouverneur de la région des Hauts-Bassins, Nébilma Joseph Bakouan a dit sa satisfaction de lancer l’événement. En outre, il a plaidé pour le soutien des politiques, afin de redonner une dynamique au festival. La particularité de l’événement de 2013, c’est qu’il est parrainé pour la première fois. Ce faisant, le délégué général Michel Ouédraogo a fait une mention spéciale au président de l’Assemblée nationale du Burkina Faso, Soungalo Apollinaire Ouattara le parrain, qui est venu avec son homologue du Gabon, Guy Nzouba Ndama et la vice-présidente de l’Assemblée nationale du Sénégal, Awa Gueye. Michel Ouédrago a salué l’engagement de Soungalo Apollinaire Ouattara pour la réhabilitation de la salle de ciné Gimbi Ouattara. Revenant sur le thème du FESPACO,« Cinéma africain et politiques publiques en Afrique », M. Ouédraogo a fait comprendre que le soutien des politiques est important pour l’émergence du cinéma africain. Il a révélé qu’après Bobo-Dioulasso, d’autres capitales de l’Afrique, comme Libreville et Dakar, vont accueillir le FESPACO. D’ailleurs, la vice-présidente de l’Assemblée nationale du Sénégal Awa Gueye, a apprécié le film Tey d’Alain Gomis. Selon elle, le film est plein d’émotions, d’énigmes et ressemble à la femme. Jadis appelé « mini FESPACO », l’événement avait été suspendu en 1993 pour reprendre en 2009.

Une étude pour réhabiliter les salles de ciné

Avant le lancement du FESPACO à Bobo-Dioulasso, le délégué général Michel Ouédraogo a rencontré les hommes de médias dans la matinée du jeudi 7 mars. Les journalistes ont d’abord déploré le manque de salles de cinéma dans la ville de Sya. Sur cette préoccupation, le directeur national de la cinématographie, Ardiouma Soma, a fait comprendre qu’une étude est en cours afin de réhabiliter les salles de cinéma au Burkina Faso. Insistant sur l’appui des politiques au cinéma, M. Soma a également souhaité la solidarité entre les réalisateurs.

« Sans une politique de promotion des films africains et burkinabè, le cinéma africain vivra une situation difficile », a-t-il prédit. Si les journalistes ont apprécié la volonté de réhabiliter les salles de cinéma, ils ont tout de même souhaité qu’une étude soit faite pour savoir si les Burkinabè s’intéressent à leur cinéma.
Là-dessus, Ardiouma Soma a reconnu qu’il y a un travail à faire pour rehausser le cinéma burkinabè qui a su briller dans les années 1990. Ainsi, il a salué la renaissance de l’Union nationale des cinéastes du Burkina, qui, pour lui, saura donner un coup de pouce au 7e art. En attendant, les journalistes se sont inquiétés du fait que les films burkinabè remportent désormais moins de prix au FESPACO. Le délégué général, Michel Ouédraogo, a expliqué que le cinéma est un art. Selon lui, le regard du critique est différent de celui du cinéphile. La preuve selon lui, est que les films populaires sont appréciés et ceux qui n’ont pas été présentés ont été sélectionnés pour d’autres festivals comme c’est le cas de « Moi Zaphira » de la réalisatrice burkinabè Apolline Traoré.
Ce film a été en effet sélectionné pour le Festival d’Angoulènes. Somme toute, le délégué général du FESPACO demande l’accompagnement des hommes de média pour le rayonnement de l’événement.

Rabalyan Paul OUEDRAOGO

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