L’association pour la promotion d’une démocratie endogène et de la citoyenneté (APRODEC) a organisé ce vendredi 08 mai 2015 son panel inaugural des « fora régionaux sur le burkindi » à l’amphi Coulibaly Boukary à l’université de Ouagadougou.
Deux communications ont fait l’objet d’échange au cours du panel.
La première communication, animée par Alexandre ZANGO, président de l’APRODEC, a porté sur la contribution d’une jeunesse instruite à l’édification d’une démocratie forte au Burkina.
Au cours de son exposé, il a rappelé que « l’avantage d’une démocratie dépend des fondements qui la guide, à savoir la manifestation de la vision d’un peuple, et ce en parfaite harmonie avec son histoire, ses traditions et ses mœurs. ».
Il s’est aussi interrogé sur les valeurs qui unissent les Burkinabè. Il répond que s’il en existait, elles doivent être revigorées, rappelées et si besoin, être redéfinies pour mieux encadrer notre vivre ensemble.
Quant à la seconde communication qui demandait si l’idée de démocratie est étrangère à l’Afrique, l’historien et enseignant Bapindé Ouattara a fait comprendre aux participants qu’ « avant l’arrivée du colonisateur, il existait dans nos systèmes traditionnels des architectures de gestion ».
Dans son exposé, il a donné la définition étymologique de la démocratie du point de vue africain et occidental.
Il a également évoqué la gestion du pouvoir dans les systèmes politiques de l’Afrique précoloniale. L’historien a fait cas de deux systèmes, notamment les sociétés lignagères ou segmentaires et les sociétés étatiques.
Dans le premier système, c’est en principe le chef de lignage ou le patriarche qui est généralement l’ainé qui détient l’autorité économique, politique et religieuse. C’est le cas du peuple Dogon au Mali et Ibo au Nigeria.
Dans les sociétés étatiques, le chef n’a pas sur le plan politico-administratif ou organisationnel à sa disposition les puissants moyens de coercition .cela s’illustre chez les Mende de Sierra Leone et les Yorouba.
En rappel, l’APRODEC est une association apolitique et laïque ouverte à tous les citoyens. Les « fora régionaux sur le Burkindi » est un projet de l’APRODEC qui va être lancé dans les 13 régions du pays et dont le but est de faire du Burkindi, une valeur référentielle pour tous.
Benié APPIA (Stagiaire)