De la semaine 01 à la semaine dix-huit de 2015, 1696 cas suspects de méningite dont 182 décès ont été notifiés par l’ensemble des districts sanitaires du Burkina Faso, selon une note du ministère de la Santé parvenue ce 7 mai 2015 à Fasozine. Ce qui représente une létalité de 10,7%. Mais d’après le ministère de la Santé, aucun district n’a franchi le seuil épidémique en 2015.
« 1. Situation de la méningite en 2015 au Burkina Faso
De la semaine 01 à la semaine dix-huit de 2015, l’ensemble des districts sanitaires a notifié 1696 cas suspects de méningite dont 182 décès soit une létalité de 10,7%.
L’analyse des données selon le taux d’attaque montre qu’un seul district a franchi le seuil d’alerte en 2015. Il s’agit du district sanitaire de Karangasso-Vigué à la semaine 9 ( du 23 février au 1er mars 2015) avec un taux d’attaque de 06 cas pour 100 000 habitants. Il est à noter qu’aucun district n’a franchi le seuil épidémique en 2015.
Le Ministère de la santé a organisé une campagne de vaccination de masse préventive contre la méningite sur toute l’étendue du pays en décembre 2010.
Le vaccin utilisé est un nouveau vaccin dénommé MenAfriVac et concerne le type de germe appelé méningocoque A. Les personnes vaccinées sont donc protégées seulement contre le méningocoque A pendant 10 ans.
2. Seuils d’interventions de la méningite
Phase d’alerte
Un district est en phase d’alerte quand le taux d’attaque hebdomadaire atteint 5 cas pour 100 000 habitants.
Définition du Seuil d’alerte
• Pour une population supérieure ou égale à 30 000 habitants, le seuil d’alerte est le taux d’attaque de 5 cas pour 100 000 habitants en une semaine.
• Pour une population de moins de 30 000 habitants : c’est une incidence de 2 cas en une semaine ou une augmentation du nombre de cas comparée aux années non épidémiques antérieures.
Phase épidémique
• Elle se définit comme la période au cours de laquelle le taux d’attaque a atteint le seuil épidémique ce jusqu’à la fin de l’épidémie.
Définition du Seuil épidémique
• Pour une population de 30 000 à 100 000 habitants, le seuil épidémique est le taux d’attaque de 10 cas pour 100 000 habitants en une semaine.
• Pour une population de moins de 30 000 habitants : c’est une incidence de 5 cas en une semaine ou un doublement du nombre de cas sur 3 semaines.
Exemple de doublement de cas : semaine 1 = 1 cas ; semaine 2 = 2 cas ; semaine 3 = 4 cas
Calcul du taux d’attaque : le district de Dièrè avec une population de 250 000 habitants, notifie 10 cas de méningite au cours de la semaine 18.
Le taux d’attaque de la méningite pour le district de Dièrè au cours de la semaine 18 est égal à : 10 /250 000 X 100 000 = 4 cas pour 100 000 habitants.
3. Actions entreprises
Les principales actions menées dans le cadre de la lutte contre la méningite en 2015 sont :
– l’élaboration de plans de préparation et de riposte à une éventuelle épidémie de méningite au niveau DRS et districts sanitaires ;
– le suivi hebdomadaire de la tendance épidémiologique de la méningite à tous les niveaux;
– la surveillance cas par cas de la méningite ;
– le pré positionnement des médicaments et consommables pour la prise en charge précoce et gratuite des cas de méningites dans toutes les régions et districts sanitaires;
– la rencontre préparatoire de la saison épidémique 2014-2015 avec les Gouverneurs de régions, les DRS, les Partenaires techniques et financiers tenue le 06 février 2015 ;
– la rencontre préparatoire de la saison épidémique 2014-2015 avec les autres acteurs de la surveillance épidémiologique de tout le système national de santé.
– la sensibilisation des populations afin d’adopter des mesures préventives à travers des messages radiodiffusés et télévisés ;
– le renforcement des laboratoires en réactifs et consommables pour le diagnostic de la méningite ;
– la supervision des acteurs des régions et districts sur la préparation pour la prévention et la riposte à une éventuelle épidémie de méningite ;
– l’introduction du vaccin contre le pneumocoque dans le PEV de routine au dernier trimestre de l’année 2013 ;
– la tenue hebdomadaire des réunions du Comité national de gestion des épidémies.
– Le feed-back de la situation épidémiologique aux acteurs.
– Appuis à l’investigation des cas de méningite»