Le nouveau président du Parti pour la démocratie et le socialisme/Parti des bâtisseurs (PDS/Metba), Philippe Ouédraogo, a animé une conférence de presse dans la matinée du 7 mai 2015 au siège du parti à Ouagadougou. Le premier congrès extraordinaire du parti tenu les 2 et 3 mai derniers ainsi que le départ de la salle, le deuxième jour, du vice-président du parti par intérim, Etienne Traoré, ont été au centre de la rencontre du tout nouveau premier responsable du PDS/Metba avec la presse.
En guise de déclaration liminaire, le président du PDS/Metba, Philippe Ouédraogo, a fait le compte rendu du premier congrès extraordinaire du parti tenu les 2 et 3 mai derniers à Ouagadougou sur le thème "Le PDS/Metba et les forces progressistes face aux défis de l’après-insurrection". Il a fait ressortir des moments importants de la rencontre comme la présentation du rapport moral et d’activités du Bureau exécutif national (BEN) sortant, de celui financier, du rapport sur le thème sans oublier les amendements des textes du parti et l’élection du nouveau BEN et des commissaires aux comptes. On retient pour l’essentiel que tout s’est bien passé dans l’ensemble en dehors du clash provoqué par le premier vice-président assurant l’intérim de la direction du parti, Etienne Traoré, qui a quitté la salle avec des sympathisants au moment de l’élection du nouveau BEN.
Sur ce point, le rapport général des travaux fait ressortir que les candidatures de Philippe Ouédraogo et de Etienne Traoré "ont occasionné des débats longs et houleux, aucun des candidats n’acceptant de se retirer". Les médiations n’ayant rien donné, Etienne Traoré a préféré se retirer de la salle pour ne pas prendre part au vote "estimant que celui-ci entraînerait la division du parti". Un boycott qui a ouvert la voie royale à son concurrent Philippe Ouédraogo qui a donc été élu avec 111 voix pour sur 129.
Dans la partie réponse aux questions, Philippe Ouédraogo est revenu sur l’incident causé par Etienne Traoré. Pour lui, l’’incident n’a été qu’une tempête dans un verre d’eau, un incident mineur qui n’a pas empêché le congrès d’aller à son terme avec l’élection du nouveau bureau exécutif national. Philippe Ouédraogo a aussi fait savoir que la fusion avec le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) évoquée pour justifier l’attitude de Etienne Traoré n’a jamais été débattue au congrès. "Personne n’a proposé de fusionner avec personne", a-t-il martelé. Sur sa candidature au poste de président qualifiée de surprise, M. Ouédraogo a relevé que la question ne lui a pas été posée avant le congrès pour savoir s’il était candidat ou pas. Il fait savoir également que même membre d’honneur est "candidable" comme tout militant du parti. Philippe Ouédraogo estime que Etienne Traoré se considérait comme un candidat naturel pour avoir assuré l’intérim du regretté président Arba Diallo. Or, argumente le nouveau président du PDS/Metba, "on peut être candidat naturel et faire face à un autre candidat".
Le PDS/Metba va-t-il présenter un candidat à l’élection présidentielle d’octobre ou bien va-t-il soutenir celui d’un autre parti ? A cette question, Philippe Ouédraogo répond que la question n’a pas été tranchée au congrès extraordinaire. Mandat a été donné au nouveau bureau exécutif de 31 membres de plancher sur la question. C’est la priorité du bureau, fait savoir d’ailleurs Philippe Ouédraogo.
Séni DABO