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Sidwaya N° 7255 du 17/9/2012

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Sécurité dans le Sahel : « Nous veillons au grain », rassure le Général Nabéré Honoré Traoré
Publié le mardi 18 septembre 2012   |  Sidwaya




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Le chef d’état-major général des armées, le général de brigade Nabéré Honoré Traoré, a échangé avec les militaires basés dans la garnison de Dori (chef-lieu de la région du Sahel) sur l’éventuelle intervention d’une force de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) au Mali. La rencontre a eu lieu, le mercredi 12 septembre 2012, deuxième jour de sa tournée d’inspection dans la zone.

L’évolution de la situation de crise au Mali s’est invitée dans les échanges entre le Chef d’état-major général des armées (CEMGA), le général de brigade Nabéré Honoré Traoré et les soldats, au cours de sa tournée d’inspection dans la première région militaire du Burkina Faso. En effet, dans le camp de Dori, le général a expliqué à ses hommes, les tenants et les aboutissants de la requête du président malien, Dioncounda Traoré. Cette requête, a précisé le CEMGA porte sur une intervention militaire de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour libérer les zones occupées du Mali. Il a fait savoir aux hommes que le Burkina a intérêt à ce que le Mali recouvre la paix et son intégrité, en accompagnant la CEDEAO sur le plan militaire et diplomatique.

En outre, Nabéré Honoré Traoré est revenu sur les évènements de 2011 qui ont entamé l’image de l’armée nationale et des différentes mesures entreprises pour la réorganisation de la grande muette. Entre autres décisions prises, l’âge de recrutement des soldats qui était de 18 ans est passé à 20 ans. Pour le Général Traoré, la discipline est une règle d’or dans l’armée, d’où son appel à ses hommes à la respecter. « A 20 ans, un jeune peut mériter la confiance et défendre convenablement le Burkina Faso », a-t-il relevé. Pour la lutte anti-terroriste dans le Nord du Burkina, le général a souligné qu’un groupement de mille hommes dotés de matériel adéquat est sur le point de naître.

Cette information a été applaudie par le commandant de la première région militaire, Oumarou Sawadogo. Celui-ci a affirmé que le déplacement du général est une preuve qu’il est au contact de « la troupe » et démontre l’intérêt qu’il porte aux conditions de travail des bérets rouges. « Cette visite ne fait que renforcer notre commandement. Cela nous permet de bien communiquer avec les hommes », s’est réjoui le commandant Sawadogo. Le gouverneur de la région du Sahel, Boureima Yiougo n’a pas caché sa satisfaction de recevoir les responsables militaires du Burkina Faso, d’autant plus que sa localité est confrontée à un afflux massif de réfugiés maliens.

Pour lui, le fait que le chef d’état-major général ait choisi sa zone pour débuter sa tournée dans toutes les garnisons du pays, indique que l’armée nationale est soucieuse des inquiétudes de la population. « Il va se rendre compte de ce qu’il nous faut. Cette visite nous réconforte et nous rassure », a précisé le gouverneur de la région. « Nous avons pris des mesures pour bien sécuriser la frontière et je demande à la population d’être calme et de vaquer à ses occupations car nous veillons au grain », a rassuré le CEMGA. En marge de sa tournée visant à s’imprégner de l’aspect sécuritaire dans cette partie du pays, le général Traoré a rendu une visite aux réfugiés du site de Gandafabou et de Fererio implantés dans la province de l’Oudalan.

Ces déplacés ont saisi l’occasion pour exprimer certains de leurs besoins qui portent essentiellement sur le retour définitif de la paix dans leur pays, à plus de soutiens alimentaires et sanitaires. « En 1963, ma mère m’a portée au dos pour fuir la crise. Aujourd’hui, je porte également mes enfants pour me réfugier au Burkina Faso. Je ne souhaite pas que mes enfants portent les leurs pour fuir un jour », a émis la présidente des femmes du camp de Fererio, Fadimata Walète. Sur le plan sécuritaire, aucun problème n’a été relevé par les réfugiés. Ils se sentent protegés sur le territoire burkinabè. Nabéré Honoré Traoré a promis de transmettre fidèlement leur sollicitation à qui de droit.

« Nous souhaitons que tout soit mis en œuvre, grâce à la médiation burkinabè pour que la paix revienne dans ce pays afin que ces refugiés puissent rejoindre le Mali et vivre dans leur environnement initial. La situation au Mali nous préoccupe également », a signifié le chef d’état-major général des armées burkinabè. La prochaine étape de la tournée de Nabéré Honoré Traoré, dans les garnisons du Burkina Faso, va être la deuxième région militaire (Bobo-Dioulasso).

Steven Ozias KIEMTORE (kizozias@yahoo.fr)

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