Ouagadougou- Le ministère en charge de la Sécurité organisera samedi prochain, un dialogue entre les forces de sécurité et les forces vives de la Nation, dans un contexte marqué par des contestations tous azimuts de l’autorité de l’Etat.
Ce cadre de rencontre qui regroupera 400 participants venant des treize régions du Burkina, devrait aboutir à l’adoption d’un «pacte républicain de citoyenneté», selon les organisateurs.
Le conseiller technique du ministère en charge de la Sécurité Naba Ouédraogo a expliqué que «ce pacte sera une nouvelle boussole où les forces de sécurité s’engagent à travailler avec professionnalisme et où les forces vives promettent de ne plus saccager les locaux des forces de sécurité, ni entraver le travail de ceux-ci».
Le Burkina Faso est dirigé par un régime de Transition, depuis l’insurrection populaire d’octobre dernier, qui a mis fin aux 27 ans de pouvoir du président Blaise Compaoré.
«S’il faut reconnaître et saluer le courage des jeunes, qui nous ont permis de nous débarrasser d’un régime en déphasage avec les aspirations du peuple, il faut aussi regretter certaines dérives qui perdurent», s’est alarmé Naba Ouédraogo.
La décision de la gendarmerie nationale de Ziniaré (35km, Nord-est) de relâcher le 22 avril dernier, trois mineurs Peuls, soupçonnés de vols, a provoqué des altercations entre les Mossi (majoritaire) et les forces de l’ordre.
Le 2 avril à Pô (145km, Centre-sud), des populations ont lancé des pierres vers un convoi de douaniers, avant de s’éclipser avec un camion d’explosifs qu’ils avaient saisi.
«(…) La seule justice qui vaille, semble être celle de l’affrontement avec les forces de sécurité et la défiance de l’autorité de l’Etat (…)», a déploré Naba Ouédraogo.
L’objectif principal de la rencontre du 9 mai, portera donc sur le rôle et la responsabilité des forces de sécurité et des forces vives de la nation dans la promotion du civisme, a-t-il insisté.
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