La liberté de la presse est réelle au Burkina Faso pour 57,14 pc des professionnels, alors que 30,95 pc la juge partielle et moins de 02 pour cent estime qu’elle n’existe pas, selon le 3ème rapport 2013-2014 sur l’état de la liberté de la presse dans ce pays publié par le Centre de presse Norbert Zongo.
Dans ce rapport, les journalistes burkinabè rappellent qu’en 2014, quatre organes de presse ont été cambriolés et les outils de travail de journalistes emportés et qu’à ce jour, ’les cambrioleurs ou prétendus tels courent toujours’.
Au cours de l’insurrection populaire d’octobre 2014 qui a contraint Blaise Compaoré à la démission et à l’exil en Côte d’ivoire, ’de nombreux journalistes ont été violentés, soit par des forces de défense et de sécurité, soit par des prétendus manifestants et leurs matériels de travail confisqués et/ou détruits’, ont-ils dénoncé.
Cependant, ont-ils précisé, ’le Burkina Faso n’enregistre pas en ce moment de journaliste tué ou emprisonné, dans le cadre de l’exercice de la profession’.
A l’occasion de la Journée internationale de la liberté de la presse célébrée le 03 mai dernier, les journalistes burkinabè ont lancé un appel aux nouvelles autorités à faire toute la lumière sur l’assassinat en 1998 du journaliste d’investigation Norbert Zongo dans des circonstances encore non-élucidées.
Norbert Zongo a été tué le 13 décembre 1998 alors qu’il enquêtait sur la mort sous la torture de David Ouédraogo, chauffeur de François Compaoré, frère cadet de l’ex-président Blaise Compaoré.
Son corps calciné avait été retrouvé avec les dépouilles de trois de ses camarades le même jour à Sapouy, à une centaine de kilomètres de Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso.