Revue annuelle de la SCADD: des OSC apprécient

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Publié le jeudi 7 mai 2015 | Sidwaya

© Autre presse par DR
Revue annuelle de la SCADD: des OSC apprécient

Dans le cadre de la revue annuelle de la Stratégie de croissance accélérée pour le développement durable (SCADD), la Troïka société civile du Burkina Faso a organisé une conférence de presse, le jeudi 30 avril 2014 à Ouagadougou. Il s’est agi de donner le point de vue de la société civile sur l’évolution du rapport de performance de l’exercice gouvernemental 2014 et les défis de 2015 dans un contexte post insurrectionnel.

Un certain nombre de cadres sectoriels ont fait l’objet de débat entre la Troïka société civile du Burkina Faso et les membres du gouvernement afin de contribuer à la revue annuelle de la Stratégie de croissance accélérée pour le développement durable (SCADD). C’était au cours d’une conférence de presse, animée le jeudi 30 avril 2015, par le Secrétariat permanent des Organisations non gouvernementales (SPONG), le Centre de suivi et d’analyses citoyens des politiques publiques (CDCAP) et le Conseil national des Organisations de la société civile (CNOSC) qui composent la Troïka société civile. Ils ont livré aux journalistes et à l’opinion publique le point de vue de la société civile, en tant que partie prenante et signataire de la matrice de performance de l’exercice gouvernementale 2014 et les défis de 2015 dans un contexte post insurrectionnel. Le président du CNOSC, Jonas Hien a énuméré, entres autres, le secteur de l’eau et de l’assainissement. «Nous avons remarqué que le nombre de personnes qui ont accès au service d’eau et de l’assainissement croit, néanmoins nous leur avons souligné qu’il reste beaucoup d’efforts à fournir dans ce sens», a-t-il signifié. Il a expliqué que la démographie devrait être prise en compte à travers une planification de 30 ans au moins car elle est souvent évoquée pour justifier certaines difficultés d’approvisionnement en eau de la population. Au titre du secteur développement rural, sécurité alimentaire et environnement, M. Hien a avoué qu’ils se sont intéressés aux OGM car ces derniers vont créer une certaine dépendance des agriculteurs qui ne profitera qu’aux firmes internationales. Il a salué les mesures prises par le gouvernement contre la maladie de la grippe aviaire. «Sur le plan de la gouvernance et de l’administration publique, l’implantation du budget programme est une bonne initiative car c’est un outil basé sur la gestion d’accès sur les résultats et cela devrait être appliqué dans tous les secteurs d’activité de l’Etat», a proposé la Troïka de la société civile. Elle a également recommandé l’opérationnalisation du mécanisme de suivi des conclusions des états généraux de la justice. Dans le domaine de la décentralisation et de la sécurité, les membres de la Troïka ont loué le travail qui a été abattu : «Nous encourageons le gouvernement à mettre l’accent sur les localités ou la criminologie est beaucoup plus élevée». Qu'en est-il du secteur des mines et de l’énergie ? Sur la question, Jonas Hien a fait savoir que le conseil national de la Transition détient le projet de loi dans le souci d’adopter un nouveau code minier qui, désormais, répond aux aspirations du peuple burkinabè. Concernant le secteur de la jeunesse, emploi et formation professionnelle, la société civile invite le gouvernement à poursuivre la politique de création des centres de formation de référence pour donner plus de possibilité d’employabilité aux jeunes. «Pour ce qui concerne le secteur santé et nutrition nous avons évoqué le cas ‘’OBOUF ‘’ et félicité le gouvernent pour le bon traitement de ce dossier», a mentionné M. Hien. Les membres de la Troïka ont voulu la suspension du continuum mais les éléments avancés par le gouvernement leur ont permis de noter que sa suspension sera difficile. Par ailleurs, le coordinateur du SPONG, Sylvestre Tiemtioré a, au nom de la Troïka de la société civile en collaboration avec d’autres OSC, invité la population, le 23 mai 2015, à marcher pour dire «non aux OGM car ils sont à usage unique et nul ne connait ses effets néfastes à long terme».

Déborah.Y.Sharifa Ouédraogo
(Stagiaire)