La procureure générale près la Cour d’appel de Ouagadougou, Honorine Médah, a animé le lundi 11 mars 2013, dans la salle de conférences du ministère de la Justice. Il s’est agi pour elle de s’entretenir avec la presse sur les derniers rebondissements liés à l’assassinat de Bernadette Tiendrébéogo, survenu dans la nuit du samedi 9 mars dernier, au quartier Dassasgho. Arrêté, le présumé assassin Alphonse Bahanla Lompo a été déféré à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO) en attendant son jugement.
« Nous confirmons que Bahanla Lompo a été arrêté le 10 mars 2013, dans l’après-midi. Son interrogatoire s’en est suivi et à l’heure où nous parlons, l’enquête est bouclée. Il sera incessamment conduit à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO). La procédure suit son cours ». Par ces propos, la procureure générale près la Cour d’appel de Ouagadougou, Honorine Médah, a voulu lever toute équivoque concernant la mise aux arrêts du présumé assassin de Bernadette Tiendrébéogo. En effet et selon le procureur du Faso, Placide Nikiéma, c’est la hiérarchie d’Alphonse Bahanla Lompo qui a mis la main sur ce dernier, le dimanche 10 mars, dans l’après-midi. Puis, celle-ci l’a conduit ‘’illico presto’’ à la brigade ville de gendarmerie de Bogodogo.
Concernant la période de son jugement, Honorine Médah n’a pas souhaité avancer de date, arguant que toute ‘’procédure judiciaire obéit à des exigences’’. « Il y a beaucoup de procédures avant de boucler le dossier. Ce n’est pas une affaire qui peut se boucler en un mois », a-t-elle justifié tout en reconnaissant : « Nous avons conscience que c’est un dossier brûlant. Mais, ce n’est pas pour cela qu’on va brûler les étapes ».
La peine de mort pour Alphonse Lompo
Pour avoir commis un meurtre avec préméditation sur la personne de Bernadette Tiendrébéogo (voir le Quotidien n°713 du lundi 11 mars 2013), Alphonse Bahanla Lompo encourt la peine de mort, selon la procureure générale près la Cour d’appel de Ouagadougou. « Il s’agit d’un meurtre commis avec préméditation et guet-apens. Selon le code pénal, l’assassin est puni de la peine de mort. Mais, comme nous n’en sommes pas encore là, nous attendrons le début de la procédure pour savoir ».
L’affaire du meurtre de Karpala
Profitant de la situation, les conférenciers ont donné des détails sur diverses autres affaires à la demande des journalistes. Concernant le meurtre d’Aicha Tassembedo, en juin 2012, à Karpala, le procureur du Faso, Placide Nikiéma a annoncé que l’instruction du dossier a beaucoup évolué, voire close. « Après les investigations du juge d’instruction, le dossier nous a été communiqué pour règlement définitif le 19 février 2013. A l’heure actuelle, le parquet a pratiquement épuisé le règlement et il sera acheminé incessamment devant le juge d’instruction », a-t-il laissé entendre. En attendant son jugement dont la ‘’procédure est pratiquement enclenchée’’, selon Placide Nikiéma, l’inculpé qui est également un militaire répondant au nom de Bakouan est en liberté provisoire depuis le 4 février.
Quid du dossier Guiro ?
L’affaire Guiro suit son cours et le dossier tire vers sa fin. C’est du moins ce qu’a affirmé Honorine Médah. Elle a, néanmoins, expliqué que le dossier se situe actuellement au niveau de la Cour d’appel, mais que la chambre d’accusation a été saisie parce que les avocats de Guiro ont introduit une requête. « Ce n’est pas parce qu’on n’en parle pas que le dossier n’est pas examiné », a-t-elle lâché. Sinon, a-t-elle poursuivi, le dossier se trouve au niveau du juge d’instruction, il est bouclé et tire vers sa fin .