CPR/MP de Jean-Baptiste Natama : des militants démissionnent

News

Politique

Article

Politique

Publié le mardi 5 mai 2015 | Le Pays

© aOuaga.com par A.O
Politique : la CPR/MP se dévoile à la presse
Samedi 17 janvier 2015. Ouagadougou. Conseil burkinabè des chargeurs (CBC). La Convergence patriotique pour la renaissance/Mouvement progressiste (CPR/MP) a animé une conférence de presse pour annoncer le lancement de ses activités dont la toute première est de porter la candidature de Jean-Baptiste Natama à l`élection présidentielle de 2015

Des militants de la Convergence patriotique pour la renaissance/Mouvement progressiste (CPR/MP), notamment le secrétaire national, Hamadou Tapsoba, le secrétaire national adjoint chargé de la mobilisation, Désiré Guinko, et le secrétaire chargé de l’organisation et de l’énergie, Désiré Ouédraogo, disent ne pas partager les idéologies du parti, compte tenu de sa mauvaise gestion des ressources humaines, de ses accointances avec d’autres partis comme celui de l’ex-majorité et l’ambition de vouloir perturber la transition. Ils l’ont fait savoir lors de la conférence de presse qu’ils ont tenue le 4 mai 2015 à la salle de conférences du Liptako-Gourma, à Ouagadougou.

« A partir de ce 4 mai 2015, nous ne faisons plus partie de la CPR/MP. Nous ne sommes pas des vendus, conscients que nous avons contribué à asseoir ce parti, mais nous nous sommes rendu compte que sa structuration actuelle ne répond plus à nos aspirations. Nos engagements forts dans la CPR/MP étaient le progressisme, le changement et le panafricanisme. Mais par surprise, on s’est rendu compte que Jean-Baptiste Natama, à qui nous avions fait appel pour qu’il soit le président de notre parti et qu’il soit notre candidat aux élections de 2015, est un des collaborateurs de l’ex-régime. Donc, nous décidons de rendre notre démission». C’est ce qu’a déclaré le secrétaire national de la CPR/MP, Hamadou Tapsoba, lors de la conférence de presse tenue le 4 mai dernier à Ouagadougou. Pour lui, les raisons de leur démission sont le fait que Jean-Baptiste Natama a instauré une gestion compartimentée des ressources humaines qui devaient être mises au service du parti. Aussi, dit-il, il y a une gestion anarchique du parti avec des réunions auxquelles participaient des non-militants de la CPR/MP. Elles sont également liées à l’absence de moyens financiers qui handicape le déploiement sur l’ensemble du territoire pour l’implantation du parti dans les autres provinces du pays et le silence de M. Natama sur sa candidature à la présidentielle de 2015 pour le compte de la CPR/MP. Toute chose qui mettait tout le monde dans l’embarras et installait le doute au sujet de sa propre motivation. Pour le secrétaire national chargé de la mobilisation, Désiré Guinko, cela a été une erreur de leur part de fonder un parti avec Jean-Baptiste Natama qui, d’ailleurs, est un partisan du régime Compaoré et qui cherche à mettre les bâtons dans les roues de la transition. « Comment un parti que nous avons fondé pour soutenir la transition et faire valoir le panafricanisme, le patriotisme et le progressisme, peut-il avoir des accointances avec le CDP et l’ADF/RDA ?», s’est-il interrogé. « Nous disons non à toutes ces manigances, et nous rendons le tablier à partir de ce 4 mai 2015. Nous interdisons à M. Natama de faire des déclarations inutiles dans les médias pour annoncer qu’il nous a chassés du parti, car nous avions décidé nous-mêmes officiellement, au nombre de 7 personnes pour le moment, de quitter le parti », a-t-il martelé.

Rappelons que la CPR/MP a été créée le 17 janvier 2015 et au jour du 4 mai 2015, 7 militants ont officiellement déposé leur démission.

Valérie TIANHOUN