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Prise en otage des assises criminelles: les avocats démentent
Publié le mardi 5 mai 2015  |  Sidwaya
Barreau
© aOuaga.com par A.O
Barreau du Burkina : entre rentrée solennelle et 25e anniversaire
Jeudi 19 mars 2015. Ouagadougou. Centre international des conférences de Ouaga 2000. Le président de la transition, président du Faso, Michel Kafando, a présidé la cérémonie de rentrée solennelle ainsi que la commémoration du 25e anniversaire du barreau du Burkina. Photo : Me Mamadou Traoré, bâtonnier de l`Ordre des avocats du Burkina




L’Ordre des avocats du Burkina Faso a animé un point de presse, dans l’après-midi du lundi 4 mai 2015 à Ouagadougou, pour décliner sa responsabilité dans le report des assises criminelles. Pour le bâtonnier, Me Mamadou Traoré, il n’y a pas eu de quiproquo entre le barreau et la Cour d’appel.
Pour donner sa lecture du report des assises criminelles, l’Ordre des avocats du Burkina Faso a organisé une conférence de presse, le lundi 4 mai 2015 à Ouagadougou. Selon le bâtonnier de l’Ordre des avocats, Me Mamadou Traoré, le barreau n’a rien à voir dans le report des assises criminelles. Pour lui, le barreau avait déjà attiré l’attention du ministère en charge de la justice depuis 2014 sur le fait que les avocats ne participeraient plus aux assises criminelles tant qu’un certain nombre de préalables n’auraient été satisfaits. Il s’agit de la transmission des dossiers inscrits au barreau dans des délais raisonnables, du versement des honoraires de 300 mille F CFA à chaque avocat et du traitement diligent des dysfonctionnements qui entravent la bonne marche de la justice burkinabè. Me Mamadou Traoré a soutenu que, de par le passé, les avocats ont participé aux assises criminelles sans être rémunérés. Il a ajouté que des avocats ont même endommagé leurs véhicules en se rendant à des audiences en province et n’ont même pas été indemnisés. « En matière de citoyenneté et de patriotisme, les avocats n’ont de leçon à recevoir de personne. Et il n’y a jamais eu de quiproquo entre le barreau et la Cour d’appel », a laissé entendre Me Traoré. Selon lui, la justice burkinabè souffre de graves dysfonctionnements à cause du comportement de certains acteurs de la justice. L’exemple, a-t-il dit, doit commencer par le jugement de ces acteurs. « Pour des raisons d’éthique et de déontologie, il faut travailler à rendre crédible notre justice. Les problèmes que nous posons datent de depuis 2006. Il y a des dossiers qui ont fait l’objet d’enquête et qui ne sont pas jugés. Ce sont des situations qui discréditent l’image de la justice», a-t-il déploré. Le bâtonnier a précisé que leur souci est inhérent à la promotion d’une justice de qualité au Burkina Faso. « Nous ne sommes pas là pour faire de la figuration aux assises criminelles. Nous devons la justice à tous les citoyens, riches ou pauvres. Nous ne sommes pas dans un enjeu politique, nous sommes dans un contexte de défense des droits de l’Homme. », a-t-il souligné. Avez-vous pris langue avec le ministère en charge de la justice depuis le report des assises ? Maintenez-vous votre mot d’ordre? Ont demandé les journalistes. « Nous avons soulevé des problèmes depuis longtemps. Il appartient au ministère en charge de la justice de nous donner les réponses», a répliqué Me Traoré.

Karim BADOLO
Déborah Y. Sharifa OUEDRAOGO
(Stagiaire)
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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