Les 28, 29 et 30 avril 2015, Koudougou a abrité un atelier de validation des avant-projets de loi sur la presse en ligne et la publicité au Burkina Faso. Organisé par le ministère burkinabè en charge de la Communication, l’atelier a regroupé des représentants de syndicats et associations professionnelles de la presse et de la communication, des personnes ressources, des représentants de départements ministériels et du Conseil supérieur de la Communication (CSC).
L’objectif visé par cette rencontre tenue dans la capitale de la province du Bulkiemdé était d’améliorer les avant-projets de loi portant régime juridique de la presse en ligne et règlementation de la publicité au Burkina Faso, ceci dans le but de les adapter aux préoccupations réelles des acteurs de ces différents secteurs.
Bientôt, selon les résultats des travaux de l’atelier, il faudra entendre par service de presse en ligne au Burkina, «tout service de communication au public en ligne édité à titre professionnel par une personne physique ou morale qui a la maîtrise éditoriale de son contenu, consistant en la production et la mise à disposition du public d’un contenu original, d’intérêt général, renouvelé régulièrement, composé d’informations présentant un lien avec l’actualité et ayant fait l’objet d’un traitement à caractère journalistique, qui ne constitue pas un outil de promotion ou un accessoire d’une activité industrielle ou commerciale».
En vue d’enrichir l’avant-projet de loi portant régime juridique de la presse en ligne au Burkina Faso, l’atelier a recommandé d’exploiter la loi portant protection des données à caractère personnel et celle sur la réglementation générale des réseaux et services de communication électroniques au Burkina.
Pour le président de l’association des éditeurs et professionnels de la presse en ligne du Burkina, Dr Cyriaque Paré, «l’avant-projet de loi portant régime juridique de la presse en ligne au Burkina Faso, tombe à point nommé car, il importe de définir un statut à la presse en ligne au Burkina Faso, d’autant plus qu’elle a démontré même aux plus sceptiques, sa contribution à nouveau, lors de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014».
En ce qui concerne l’avant-projet portant règlementation de la publicité au Burkina Faso, le défi principal est de définir qui, de l’annonceur et de l’agence qui conçoit le support de publicité, doit être responsable et signer l’œuvre, et faciliter ainsi le travail de régulation du CSC.
Ces deux avant-projets seront examinés en conseil des ministres, après relecture du comité technique de validation des lois, et enfin être soumises au Conseil national de transition.
Dieudonné Lankoandé- Correspondance particulière