Un total de 3427 migrants ont été secourus samedi en mer Méditerranée, après une série de naufrages meurtriers en avril. Les opérations de sauvetage se sont principalement déroulées au large des côtes libyennes.
Sans constituer un record, ce bilan est l'un des plus élevés de ces dernières années pour une seule journée. Lors de leurs deux dernières journées "très chargées", les gardes-côtes italiens avaient coordonné les secours de 3791 migrants le 12 avril et de 2850 le 13 avril.
Engagé dans l'opération coordonnée par les gardes-côtes italiens, le patrouilleur français "Commandant Birot" était parti en début de semaine dernière, avec du matériel médical et sanitaire, pour renforcer le dispositif de surveillance européen Triton mis en place pour faire face à l'afflux de bateaux de migrants. Il a porté secours à trois embarcations, mettant leurs 219 passagers en sûreté.
Deux d'entre eux sont soupçonnés d'avoir été des passeurs, a expliqué la préfecture maritime française de la Méditerranée. Elle a précisé que les naufragés et les passeurs allaient être "remis aux autorités italiennes".
Lampedusa ou Catane
En Italie, les gardes-côtes ont annoncé avoir coordonné depuis leur quartier général à Rome le secours de 16 embarcations dans la seule journée de samedi. En plus du patrouilleur français, les opérations ont mobilisé quatre navires des gardes-côtes italiens, deux navires de la marine italienne, deux cargos, deux navires de la police douanière italienne et deux remorqueurs.
La marine militaire a en particulier annoncé sur Twitter que sa frégate Bersagliere avait secouru 778 migrants et son patrouilleur Vega 675 autres. Certains des migrants secourus sont attendus dans la nuit sur l'île italienne de Lampedusa, la plus proche des côtes africaines, tandis que la plupart des autres devraient arriver dimanche soir en Sicile ou dans le sud de l'Italie.
Selon les gardes-côtes italiens, le patrouilleur français devrait débarquer ses migrants dans un port de Calabre.
Plusieurs centaines de migrants, essentiellement africains mais aussi pour beaucoup syriens, débarquent ainsi chaque jour sur les côtes italiennes après avoir été secourus par la marine ou les gardes-côtes italiens.
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