Ouagadougou,- L’Unité d’action syndicale, regroupant une trentaine de syndicats au Burkina Faso, a réclamé vendredi à l’occasion de la fête du travail, de meilleures conditions de vie et de travail et la fin de l’impunité, a-t-on constaté.
Réunis à la place de révolution, les travailleurs ont marché vers la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) avant d’emprunter d’autres artères de la capitale pour remettre leur cahier de doléances au ministre de la Fonction publique et de la Sécurité sociale Pr Augustin Loada.
«Au regard du non traitement de nos cahiers de doléances de 2013 et 2014 qui restent d’actualité, nous avons transmis au ministre une plateforme revendicative minimale en 16 points », a indiqué le président du mois des centrales syndicales, Yamba Georges Koanda .
Au nombre des doléances, les leaders syndicaux demandent une diminution significative des prix des hydrocarbures et des produits de grandes consommation, la création d’emplois décents et stables pour la jeunesse, la suspension du système Licence-Master-Doctorat dans les universités publiques en attendant de réunir les conditions idoines.
Ils revendiquent aussi, vérité et justice pour «les crimes économiques et de sang», le respect et l’élargissement des libertés individuelles et collectives, de même que la réintégration des travailleurs «abusivement licenciés».
Depuis la chute du président Blaise Compaoré, balayé par la rue fin octobre 2014, le Burkina Faso est dirigé par un gouvernement Transition devant conduire le pays vers des élections « transparentes et démocratiques» en octobre 2015.
«Nous espérons que cette fois-ci et dans ce contexte particulier, où ensemble nous cherchons à travailler dans la paix et la sérénité, vous allez examiner avec beaucoup d’attention nos doléances», a dit M Koanda au ministre Loada.
«Le gouvernement issu de l’insurrection comprend les préoccupations des travailleurs et va œuvrer à répondre en tenant compte des moyens disponibles», lui a répondu le ministre.
«Nous allons faire le maximum de ce que nous pouvons en fonction de ce contexte économique et financier particulier », a précisé Augustin Loada.