Des Organisations de la société civile (OSC) se réclamant de ‘’collectif anti-exclusion’’, menacent d’organiser une manifestation au siège du Conseil national de la Transition (CNT) pour protester contre le nouveau code électoral burkinabè à qui elles reprochent un caractère exclusif.
Pour ces OSC, la nouvelle loi électorale du Burkina Faso, adoptée le 7 avril dernier par les députés du CNT, puis promulguée, deux jours plus tard, par le président du Faso, Michel Kafando, exclut des Burkinabè des futures échéances électorales.
C’est pourquoi, ces OSC, au nombre de six, ont organisé, jeudi à Ouagadougou, une Assemblée générale au cours de laquelle elles ont invité les autorités de la Transition à ‘’retirer la loi, afin de permettre à tous les fils du pays, à prendre part aux élections d’octobre 2015 et de janvier 2016’’.
‘’Si dans deux semaines, le président du Faso ne revient pas sur sa décision qui a consisté à promulguer la loi, nous allons faire un sit-in au siège du CNT’’, a déclaré Pascal Zaïda, le porte-parole des OSC anti-exclusion.
Pour lui, le Burkina Faso, dans son histoire, n’a jamais exclu aucun de ses fils à une élection.
Raison pour laquelle il estime qu’il n’est pas question qu’aujourd’hui, ‘’des individus viennent exclure d’autres Burkinabè, sous prétexte de la Transition’’, ajoutant que ‘’c’est au peuple et à lui seul que revient ce pouvoir de décider de qui peut être président au Burkina Faso ou pas’’.
Les organisateurs de l’Assemblée générale ont invité toutes les personnes rejetant la nature exclusive du nouveau code, de se rallier à leur cause.
Le collectif des OSC anti-exclusion est composé des organisations comme le Bloc des mouvements et associations pour une élection inclusive(BMAEI), le Collectif contre l’exclusion (CCE) et le Front patriotique citoyen (FPC).
Il y a également, le Mouvement citoyen des électeurs bâtisseurs ( MOCEB), le Mouvement Sauvons notre patrie (M/SAP)et la Coordination nationale pour une transition réussie(CNTR).
La nouvelle loi électorale burkinabè qui vient d’être promulguée disqualifie de l’élection présidentielle d’octobre prochain, des ténors du régime déchu, notamment, ceux qui ont soutenu le projet de révision de l’article 37 pour prolonger le mandat de l’ex-président Blaise Compaoré.
ALK/od/APA