Six organisations de la société civile sont contre le nouveau code électoral et on tenu à le dire de vive voix ce jeudi 30 avril au cours d’une Assemblée générale. Il s’agit, selon, les organisateurs, du bloc des Mouvements et associations pour une élection inclusive, du Collectif contre l’exclusion, du Front patriotique citoyen, du Mouvement citoyen des électeurs bâtisseurs, du mouvement Sauvons notre patrie et de la Coordination nationale pour une transition réussie.
Pour Pascal Zaida, l’un de leurs représentants, « Au Burkina Faso, nous nous reconnaissons dans l’inclusion. Si un groupe ou des individus disent qu’aujourd’hui ils doivent exclure des gens, c’est sur quelle base ? C’est pourquoi toutes les OSC (Organisation de la société civile, Ndlr) anti- exclusion se sont retrouvées aujourd’hui pour dire non à l’exclusion. » Pour lui, c’est au peuple et à lui seul que revient ce pouvoir de décider de qui peut être président au Burkina Faso.
Monsieur Zaida et ses camarades qui s’étonnent que l’Archevêque et le Mogho Naba qui ont l’habitude de se prononcer sur les sujets qui divisent n’aient rien dit jusqu’à présent. Qu’à cela ne tienne, lui et ses camarades prévoient d’organiser un sit-in au Conseil national de transition dans les jours à venir si les autorités ne retirent pas cette loi contestée.
A cette Assemblée générale, les griefs ne se sont pas limités qu’à la nouvelle loi. Les organisateurs ont pointé un doigt accusateur sur certaines autorités qui politiseraient des OSC. « Que l’on cesse de monter des jeunes contre d’autres jeunes », ont- ils objecté.
Pour eux d’autre part, l’une des preuves que certains membres de la transition sont partisans, c’est la présence du ministre Auguste Barry, de l’Administration territoriale, au meeting de soutien au nouveau code électoral le 25 avril dernier.
De leur point de vue, la présence des acteurs politiques comme le Professeur Filiga Michel Sawadogo et le ministre Amadou Yaro se justifiait. Pas celle du ministre Barry. « Il n’est pas neutre », fulminent- ils. C’est pourquoi ils demandent « Sa démission pure et simple ».
Rappelons que c’est le 7 avril dernier que le nouveau code électoral a été voté par le Conseil national de la transition. Un code électoral promulgué deux jours après par le président du Faso.
Disposition querellée : cette loi qu’on dit inspirée par une loi supranationale disqualifie ceux qui ont soutenu le projet de révision de l’article 37 pour prolonger le mandat du président Blaise Compaoré de l’élection présidentielle d’octobre prochain.
Zorzon Montin