Derrière les allures de «bon samaritain» de l’Armée française dans les guerres insensées qui minent le continent noir, se cacheraient donc des soldats incapables de tenir leurs bargettes. Pire, c’est sur des mineurs que ces militaires de la force Sangaris ont décidé de se défouler entre décembre 2013 et juin 2014. Cela fait donc longtemps, si longtemps que le temps aurait pu engloutir l’affaire si l’ONG Aids Free Words n’a pas vendu la mèche à des confrères de la presse britannique. Et voici donc les Le Drian-boys dans de beaux draps.
Quelle souillure pour le treillis bleu-blanc-rouge qui reflétait jusque-là l’espoir de mettre un terme à la guerre civile en Centrafrique et au terrorisme au Nord-Mali! Mais si les informations sur le viol s’avèrent justes et irréfutables, il faudra donc revoir cette image. Elle laisse une tâche bien noire dans le relatif bon boulot de cette opération Sangaris qui a tout de même permis d’éviter bien des drames en Centrafrique.
Mais lorsque le sauveur se met lui-même dans la peau du pire des bourreaux, alors il y a de quoi s’inquiéter. Certes, cette légèreté des présumés militaires violeurs peut être compréhensible dans un contexte de guerre civile où la morale fout facilement le camp. Elle montre que ces militaires sont humains, trop humains. Cependant, c’est insoutenable de la part d’une armée française qui se devait de donner l’exemple sur le théâtre d’une opération aussi délicate que celle à laquelle elle était commise en Centrafrique. C’est vraiment dommage.