A l’appel de l’Union générale des étudiants du Burkina (UGEB) et de l’Association nationale des étudiants du Burkina (ANEB), les étudiants ont marché à Ouagadougou ce 30 avril 2015 pour exiger la suspension du système Licence-Master-Doctorat (LMD), en attendant que les conditions soient réunies pour son application. Ils sont allés transmettre leurs doléances au ministre en charge de l’Enseignement supérieur, Filiga Michel Sawadogo.
La plateforme revendicative des étudiants se résume à l’amélioration de leurs conditions d’études et de vie. La principale revendication porte sur la suspension du système LMD, qui conduit, d’après eux, à un chevauchement des années académiques avec pour conséquences l’allongement de la durée de la formation des étudiants, des blanchiments techniques à répétition, des taux d’échec jamais égalés dans les universités du Burkina Faso.
« C’est une marche très pacifique pour transmettre nos doléances à notre ministre de tutelle », a expliqué un des manifestants. « Nous avons crié depuis longtemps et haut et fort que nous ne voulons pas de ce système LMD parce qu’il ne va pas dans notre intérêt. Nous demandons que le système LMD soit suspendu jusqu’à ce que les conditions de son application soient réunis », ajoute un autre.
Relèvement de l’aide Foner de 175 000 à 300 000 FCFA, construction d’infrastructures adaptées et suffisantes, correction rapide des copies et qualité des prestations diverses, constituent les autres point de la plateforme qu’ils sont allé remettre au ministre en charge de l’Enseignement supérieur, Filiga Michel Sawadogo.
Après avoir reçu ladite plateforme, le ministre a promis que « toute l’attention sera accordée à ces revendications, qui correspondent en grade partie à ceux d’autres associations d’étudiants. Le conseil des ministres sera à nouveau saisi et nous-mêmes, nous allons refaire un point des avancées ».
Mais il a également refusé de verser dans la démagogie, en prévenant que « nous ne pouvons pas ici et maintenant donner satisfaction entière à cette plateforme. C’est la question des moyens du pays qui s’imposent à tous ».
Les étudiants avertissent pour leur part que d’autres actions seront menées au cas où il n’y aurait pas de réponses satisfaisantes.