Le caporal Pascal Bahanla Lompo, présumé auteur du meurtre de son ex-compagne Bernadette Tiendrébéogo, samedi, a été arrêté par la gendarmerie le lendemain et présenté aux journalistes, ce lundi au cours d’un point de presse animé par le procureur général près la Cour d’appel de Ouagadougou.
Le procureur général près la Cour d'appel de Ouagadougou, Honorine Meda/Dabiré a informé les journalistes que le caporal Lompo a été bel et bien arrêté hier dimanche dans l'après-midi.
Revenant sur les faits, Mme Meda a expliqué que le caporal Bahanla Pascal Lompo, du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) a connu feue Bernadette Tiendrébéogo en 2007.
« A partir de 2009, les deux personnes auraient vécu en concubinage, mais selon les déclarations du caporal, il avait remarqué qu'elle rentrait tardivement et avait changé de comportement », relate le procureur.
Et de poursuivre qu'en 2012, le caporal a été admis en stage pour obtenir le grade de sergent et Mlle Tiendrébéogo a rejoint sa famille paternelle, avant d'obtenir par la suite, un emploi d'hôtesse à Niamey, au Niger.
Le 31 décembre 2012, ils auraient eu un entretien et la fille lui aurait annoncé la rupture de leurs relations.
Le 7 mars, le militaire apprenait que son ex-compagne est rentrée de Niamey et vivait en famille.
« Le 9 mars 2013, il lui rend visite au domicile paternel et celle-ci lui signifiait, une fois de plus, qu'elle ne voulait plus de lui. Dépité, énervé, il retourne chercher une arme (Kalachnikov) qu'il camoufle soigneusement et fait le guet non loin du domicile de la fille pour surveiller ses allées et venues.
Puis après s'être assuré qu'elle était là, il s'approche et demande à la voir et sa sœur lui répond qu'elle dormait. Entre temps, la fille (Bernadette) qui s'apprêtait à sortir, le voit et sentant le danger, s'enfuit pour se réfugier dans la chambre de son père où elle s'enferme à double tour », raconte Mme le procureur.
La suite du récit indique que le soldat, dans son désir d'éliminer Bernadette, la poursuit, tire sur la serrure et réussi à entrer dans la chambre. Il trouve la fille accroupie et tire des coups de feu sur sa tête avant de s'enfuir.
« La gendarmerie alertée, a fait les constatations d'usage et s'est mise à sa recherche et nous confirmons qu'il a été arrêté le 10 mars dans l'après-midi », a affirmé Honorine Méda.
A entendre la procureure, « l'enquête sur l'affaire est bouclée et le caporal sera présenté au procureur du Faso près le Tribunal de grande instance de Ouagadougou ce lundi-même, pour la suite de la procédure ».