Le pouvoir burundais a suspendu, le mercredi dernier, l’utilisation des réseaux sociaux sur les téléphones portables, face à la mobilisation qui ne faiblit pas contre la candidature à un troisième mandat du Président Pierre Nkurunziza. L’utilisation des réseaux sociaux sur les téléphones portables a été coupée, le mercredi 29 avril 2015, au Burundi, notamment Facebook, Twitter et Whatsapp. L’accès a ces réseaux sociaux sur les téléphones portables via l’internet sans fil est bloqué. L’Agence de régulation et de contrôle des télécoms (ARCT) du pays a envoyé un courrier aux opérateurs pour les appeler à suspendre de façon momentanée plusieurs réseaux sociaux, selon Romandie.com. L’ARCT leur a aussi transmis une liste de sites à suspendre. Aucun motif de ce blocage n’a été donné. Le Président burundais Pierre Nkurunziza fait face à une grande mobilisation contre sa candidature pour un troisième mandat à l’élection présidentielle de juin prochain.
5 morts
La tension monte dans le pays. Le gouvernement a suspendu lundi la diffusion de la Radio Publique Africaine (RPA), accusant le média de soutenir les manifestants qui sortent dans les rues de la capitale, Bujumbura, par milliers, depuis dimanche dernier. Perçue comme étant proche de l’opposition, la radio se défend de ne faire que couvrir les dernières manifestations. Près de cinq morts sont à déplorer et des dizaines d’arrestation ont été effectuées par les forces de l’ordre. Selon l’opposition, a candidature de Pierre Nkurunziza pour la Présidentielle de juin prochain viole la Constitution qui limite le nombre de mandats du chef de l’Etat à deux. Le Président sortant, qui a été officiellement investi candidat à la prochaine élection, samedi, par son parti le CNDD-FDD, estime qu’ayant été élu en 2005 par le Parlement, il n’en est qu’à son premier véritable mandat.