Les délégations du gouvernement burkinabè et de la Banque mondiale ont effectué une visite de terrain, le mardi 28 avril 2015 à Boussé et à Nabrabogo dans la province du Kourwéogo. Cette tournée a permis de constater les progrès accomplis et les défis à relever dans le cadre du Programme d’appui aux filières agro-sylvo-pastorales (PAFASP) et de son financement additionnel.
Mis en œuvre depuis janvier 2007, le Programme d’appui aux filières agro-sylvo-pastorales (PAFASP) vise à contribuer à une croissance agricole partagée par l’accroissement de la compétitivité des filières ciblées (mangue, oignon, bétail/viande, volaille locale) sur les marchés nationaux, sous-régionaux et internationaux. La visite de terrain effectuée le mardi 28 avril 2015 dans le Kourwéogo s’inscrit dans le cadre de la mission de supervision combinée, organisée du 27 avril au 3 mai 2015 par le PAFASP. Une mission dont l’objectif est de faire le point des progrès réalisés depuis la dernière mission de supervision du PAFASP et d’examiner les dispositions et les activités en cours dans le cadre du financement additionnel, entré en vigueur le 9 octobre 2014. Ce financement additionnel de 24,5 milliards de F CFA octroyé par la Banque mondiale au gouvernement burkinabè vise l’extension géographique du Programme et le renforcement de ses acquis de la 1ère phase.
Selon le représentant de la Banque mondiale, Erick Herman Abiassi, le renforcement des acquis consiste à concentrer les interventions sur la consolidation des Microprojets (MP) dans l’optique d’une évolution vers des Microentreprises (ME) viables et rentables, le renforcement des capacités organisationnelles et managériales des interprofessions et la poursuite des aménagements pour l’irrigation.
A Boussé tout comme à Nabrabogo dans le Kourwéogo, les délégations du gouvernement burkinabè et de la Banque mondiale ont visité les activités de promoteurs d’embouche bovine et d’aviculture. Les promoteurs Ouaongo Gansonré et Lansongo Harouna Bagré, spécialisés dans l’embouche bovine à Boussé, ont apprécié positivement les conseils et les encouragements des visiteurs.
A Nabrabogo, les visiteurs ont été émerveillés par le complexe poulailler de Mahama Ouédraogo dont la production annuelle est estimée à 1 200 têtes. Ils ont tous à l’occasion, exprimé les difficultés auxquelles leurs activités sont confrontées. Il s’agit principalement du manque d’eau, de la disponibilité et du coût élevé des aliments pour bétail et pour volaille.
Pour le chef de la mission, El hadj Inoussa Savadogo, «les résultats constatés sont encourageants et méritent davantage un accompagnement pour lever les obstacles et rendre les promoteurs plus professionnels ». Et d’ajouter que ces producteurs pourraient voir leurs activités se renforcer avec la consolidation des acquis dans le cadre du financement additionnel.
Selon ses responsables, le programme aura dans sa 2e phase, une couverture nationale avec une présence effective dans les 4 autres régions non couvertes par la phase initiale à savoir le Centre, le Centre-Est, l’Est et le Sud-Ouest, avec toujours pour objectif de lutter contre la pauvreté et l’insécurité alimentaire au Burkina Faso.
Il ressort de son rapport qu’après 8 années de mise en œuvre, le PAFASP a financé 3 070 microprojets sur 2 500 attendus en fin du projet. Il a conduit également un vaste programme de financement d’infrastructures marchantes et d’irrigation, de formation et de structuration des filières. Toutes ces réalisations ont permis d’améliorer considérablement les performances productives, commerciales et organisationnelles des différentes filières.
Souleymane GANSAORE
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