Un militaire a mis fin aux jours de son ex-copine, Bernadette Tiendrébéogo, âgée de 28 ans, dans la nuit du 9 mars 2013 à Wemtenga, un quartier de Ouagadougou. La victime aurait opposé une fin de non recevoir aux avances du bourreau qui souhaitait renouer avec elle.
Une aventure amoureuse a viré au drame dans un quartier de Ouagadougou, Wemtenga, dans la nuit du 9 mars 2013. De fait, un homme de tenue, P. L. a fait irruption dans la cour du vieux Michel Tiendrébéogo, aux environs de 21 h 30, alors que la maisonnée dormait à la belle étoile. Il aurait sorti une kalachnikov et déchargé deux balles sur son ex-compagne, Bernadette Tiendrébéogo, âgée de 28 ans qui, après avoir pris une douche, se pommadait. A en croire, son petit frère, Charles, témoin des faits, le premier coup de feu a manqué de peu la victime qui s’est enfuie pour se réfugier dans la chambre de son père. Après avoir refermé la porte, elle s’y est agrippée pour ne pas que celle-ci cède facilement. C’est alors que l’homme, désireux de défoncer la porte, a tiré un autre coup sur la serrure et la balle a atteint la mademoiselle dans le dos avant de sortir par le ventre. Une fois dans la pièce, a-t-il avancé, il lui a logé une balle dans la tête.
Le forfait accompli, le meurtrier, qui semble t-il est venu seul, a pris ses jambes au cou. Selon la belle sœur de la victime, Christine Sama, l’idylle entre les deux hommes, qui aurait duré trois ans, a pris fin deux ans plutôt. Un oncle, parlant au nom du père de famille, Michel Tiendrébéogo, qui dormait sous un manguier au milieu de sa cour au moment du drame, a déclaré que c’est sur ses instructions, appelant le jeune-homme à payer la dote, que la fille a rompu avec lui. Mais, ce dernier n’en démordait ; il était passé par personnes interposées pour que Bernadette revienne sur sa position, mais les initiatives se sont soldées par un échec. Il en avait pas fini avec les revers, car bien avant qu’il ne passe à l’acte, il avait deux heures plus tôt, aux environs de 19 heures, tenté d’échanger avec son ex-concubine qui l’a envoyé balader. C’est probablement à ce moment qu’il s’est résolu à tuer la demoiselle qui est arrivée, il y a à peine 5 jours, du Niger où elle a travaillé comme restauratrice dans un réceptif hôtelier, a révélé Narcisse. Selon lui, elle devait y retourner aujourd’hui 10 mars.
Exaspérés par ce crime, les jeunes du quartier ont pris d’assaut la circulaire qui jouxte la pédiatrie Charles De Gaulle. Ils ont dressé des barricades, brulé une statuette et des pneus sur la chaussée. Impossible de se frayer un passage, la circulation a été perturbée le reste de la nuit jusqu’au lendemain.
