Le changement de comportement face à la dégradation du climat est une nécessité si l’on veut préserver l’environnement. C’est pour faire part aux Organisations de la société civile (OSC) de l’évolution des négociations des parties de la convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique que le ministère de l’Environnement et des Ressources halieutiques a convié les OSC, le lundi 27 avril 2015 à Ouagadougou, à une rencontre d’information.
En Afrique subsaharienne le changement climatique rime avec insécurité alimentaire, problème d’eau, pauvreté, violence … Cette situation qui augmente d’année en année, doit trouver une solution à la faveur de la 21e conférence des parties sur le changement climatique en décembre prochain à Paris. Pour ce faire, la contribution de la société civile burkinabè est attendue pour la mise en place d’une feuille de route nationale. Ainsi, pour informer ceux-ci de l’avancée des négociations et des préparatifs du pays en vue d’une présence et une participation à cette conférence, le ministère de l’Environnement et des Ressources halieutiques a convié les Organisations de la société civile à une rencontre, le lundi 27 avril 2015. Pour le représentant de la coalition de la société civile, Charles Dalla, « la problématique du changement climatique nous interpelle tous ». Et c’est pourquoi, selon lui, il est temps de lutter contre le réchauffement climatique qui est la source de tous les maux dans le monde. « Si en allant en Europe on a plus de chance d’avoir une mort médiatisée, aujourd’hui beaucoup de femmes et d’enfants en milieu rural continuent de mourir dans l’indifférence totale due au réchauffement climatique », a dit M. Dalla. Pour qui, les changements climatiques font parties des dures réalités des pays sahéliens. Et c’est pour s’attaquer aux conséquences négatives de ces changements, a précisé M. Dalla, que plus d’une quarantaine d’OSC se sont donné la main pour mutualiser leurs ressources afin de venir à bout du phénomène. Il a rappelé les préoccupations du pays qui sont, l’adaptation, le transfert de technologie, le renforcement de capacités et le financement pour faire face aux effets néfastes de ces changements. Selon la secrétaire d’Etat au Développement et à la Francophonie, Annick Girardin, pour la réussite de la rencontre de Paris, il faut bâtir une alliance de Paris construite sur quatre piliers essentiels que sont, l’accord de partenariat, les contributions nationales, les financements climat et l’agenda des solutions. Elle a affirmé que l’objectif à Paris est « zéro carbone et zéro pauvreté ». Pour répondre au double enjeu du développement et de la lutte contre le changement climatique, à travers le fonds vert, la France compte contribuer à hauteur d’un milliard de dollars. « L’Afrique, continent qui a le moins pollué, fait un pas de géant avec ses contributions », a laissé entendre Mme Girardin qui a salué au passage la feuille de route consensuelle élaborée par toutes les parties prenantes concernées. Le ministre de l’Environnement et des Ressources halieutiques, Saïdou Maïga, a rappelé que le processus des préparations qui se veut inclusif ne peut ignorer les organisations de la société civile. C’est pourquoi, en tant que ministre en charge du dossier, il est de son devoir de porter à la connaissance de tous les acteurs, le niveau auquel ils sont parvenus dans les négociations mais surtout leur position par rapport à l’évolution de ces négociations. Il a aussi réaffirmé le soutien du pays à la France pour la réussite de cette conférence de Paris. La France, à travers une lettre d’engagement, s’est engagée à soutenir le Burkina Faso dans les préparatifs de cette 21e conférence de Nations unies sur le changement climatique. Il s’agit de favoriser l’élaboration de la contribution nationale la tenue d’une rencontre d’échange et de travail avec les médias, la société civile.
Donald Wendpouiré NIKIEMA
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