La Commission de réconciliation nationale et des réformes était face à la presse, le vendredi 24 avril 2015, à Ouagadougou. Objectif, lui livrer le compte rendu d’étape de travail de la commission dont la mission est, « d’établir les fondements d’une société véritablement démocratique, juste, libre et inclusive au Burkina ». Cette rencontre était l’occasion pour Monseigneur Paul Ouédraogo et ses collaborateurs d’annoncer la mise à disposition, pour le soutien du processus consultatif engagé par la commission, de fiches de collecte d’informations et de propositions à l’endroit des Burkinabè.
Un mois après la mise en place de la Commission de réconciliation nationale et des réformes, ces acteurs sont à pied-d’œuvre pour l’accomplissement de la mission à eux confiée. En vue de rendre compte de ce qui a déjà été fait et des actions en vue, la Commission a rencontré la presse, le vendredi 24 avril 2015. Au titre de ce qui a déjà été accompli, Monseigneur Paul Ouédraogo renseigne qu’après l’adoption de ses documents de fonctionnement, la CRNR a travaillé à une compréhension affinée et opérationnelle de ses attributions. Sur cette base, a-t-il indiqué, une étape de diagnostic est en cours en vue d’établir l’état des lieux des différents domaines des missions spécifiques des sous-commissions. La méthodologie élaborée par la Commission accorde une place de choix à un large processus consultatif, selon lui. Ainsi, plusieurs entretiens ont été conduits par les différentes sous-commissions auprès de personnes ressources. De même, des visites de courtoisie et de consultation ont été entreprises auprès de notabilités par la sous-commission vérité, justice et réconciliation. Dans le cadre de ce processus consultatif, a-t-il étayé, la CRNR a rencontré cette semaine, les partis politiques, les forces de défense et de sécurité ainsi que les Organisations de la société civile. La CRNR a également reçu la visite des médiateurs de l’UEMOA accompagnés par le médiateur du Faso. Ces entretiens a-t-il précisé, se poursuivront pendant des semaines avec notamment les autorités coutumières et religieuses. Et lui de soutenir, « A toutes les forces vivent de la Nation, la commission a exposé sa mission et indiqué ses attentes vis-à-vis de tous, notamment l’engagement de chacun des acteurs dans la formulation de recommandations et de propositions de réforme pour alimenter la réflexion et le rapport de la CRNR ».
Des Fiches de collecte de propositions de réformes à l’intention des Burkinabè
La Commission de réconciliation nationale et des réformes n’est pas un organe fonctionnant en vase clos pour sortir les clés des merveilles, a souligné, Monseigneur Paul Ouédraogo. Elle est une opportunité historique, selon lui, à saisir par tous pour contribuer à assouvir le besoin et l’impératif de changement dans la réconciliation pour un Burkina plus apaisé, plus serein, plus fraternel et plus prospère. Par conséquent, a-t-il confié, la CRNR a décidé d’accompagner le processus consultatif de fiches de collectes d’informations et de propositions en vue de permettre à tous les Burkinabè de l’intérieur et de l’extérieur d’apporter leur contribution à l’établissement des « fondements d’une société véritablement démocratique, juste, libre et inclusive au Burkina ». Ces formulaires a-t-il précisé sont en rapport avec chacune des 5 sous-commissions de la CRNR et sont disponibles à partir de maintenant jusqu’au 24 mai 2015. Des dispositions seront prises, selon les membres de la CRNR, pour que les gouvernorats puissent mettre à disposition ces fiches et recevoir les recommandations des Burkinabè de l’intérieur du pays. Les relais à travers les différents sites internet, ont-ils étayé, permettront à la diaspora de prendre toute sa part dans cette consultation. Par ailleurs, il est prévu dans la 2e quinzaine du mois de mai, une séance plénière à Bobo-Dioulasso qui offrira l’occasion d’une consultation directe des différents acteurs de cette région du Pays1