Dépaysé à Kosyam

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Dépaysé à Kosyam

Publié le mardi 28 avril 2015 | Le Quotidien

Premier reportage post-insurrection au Palais vert de Kosyam. Tout était réuni pour qu’on se sente quelque peut vraiment dépaysé. Décidemment, ce n’est pas que les humains qui soient en transition, l’écologie et la belle verdure du palais de Kosyam vivent l’austérité. Seulement si les plants fanés et les fontaines ornementales pouvaient entendre on aurait vite fait de leur expliquer que l’égide dit que ‘’plus rien ne sera comme avant’’. Avant, une fois avoir franchi les affres des formalités policières ou du moins « Rspières », ce sont ces deux fontaines jaillissant de l’eau qui vous accueillaient gaiement et bourgeoisement. C’est le « Natinga », tout de même. Maintenant faites- y un tour. Plus de fontaine, plus de verdure à certains endroits. Les feuilles des plants du jardin ont jauni de galère comme tous ceux qui ont vu leur robinet coupé après l’insurrection populaire. Il y a une chose quand même qui n’a pas changé. En réalité elle n’a pas évolué. En effet, à Kosyam, il n’ y a pas d’eau pour les visiteurs. C’est avec étonnement que nos confrères français ont appris qu’il n’ y a pas de quoi étancher sa soif à Kosyam. Nous sommes dans la salle d’attente réservée à la presse du palais de Kosyam. En effet c’est le décore de cette salle que vous voyez en arrière plan des interviews et qui vous donne l’impression que le ciel est toujours bleu à Kosyam. Ha ! mon ami, si tu ne sais pas je t’informe que c’est de la peinture. Journaliste de Gondwana City, on est bien averti. Nos confrères français, eux , avaient de bonnes raisons de se faire avoir par un frigo qui n’a jamais contenu quelque chose et a fortiori n’a jamais été branché. « Ben ! il fait tellement chaud dans cette salle que j’ai envie de me mettre dans le frigo », gratifie de plaisanterie notre confrère avec un sourire « toubaboulistique ». Mais très vite, il est averti qu’au lieu de la fraicheur c’est la chaleur d’une usine de métallurgie qu’il aura une fois dans le fameux frigo. « Une fois dans le frigo c’est la chaleur qui vous contraindra à ressortir », lance mon confrère du Burkina avec un air d’ironie. « Ha vraiment ?! A quoi il sert alors, le frigo ?», s’étonne le Gaulois. Une partie des journalistes coincés dans la Salle d’attente exigüe, arbora un rire gentil en haussant la tête comme pour dire « vous n’avez rien vu d’abord ! ».

Assises criminelles Ousmane Guiro interpellé et déféré au parquet

Dans le cadre des assises criminelles prévues pour le mois de mai 2015, nous avons appris que, Ousmane Guiro, ancien directeur général des Douanes a été interpellé hier, le 27 avril, dans la matinée et conduit devant le procureur général. Cette interpellation aurait certainement un lien avec la fameuse affaire de cantines qui a défrayé la chronique en fin décembre 2011 et début 2012. On se rappelle que c’est en remontant un réseau de jeunes s’adonnant à des dépenses extravagantes que la gendarmerie a mis la main sur quatre cantines dont deux contenaient des habits et des objets précieux et deux autres de l’argent liquide de plus d’un milliard neuf cent six millions. Si le propriétaire du domicile où la saisie a eu lieu a tenté vainement de faire croire que ces biens lui appartenaient, le jeune homme par qui la gendarmerie est remontée jusqu’à lui a fini par avouer que c’est l’ex-directeur général des Douanes qui en est le vrai propriétaire. A l’époque, il avait été inculpé, entre autres, pour corruption, blanchiment de capitaux, enrichissement illicite, détention illégale d’armes à feu et de munitions.

Affaire à suivre1

La Rédaction