Le 27 avril 2015, le président de la Transition, président du Faso, Michel Kafando, a reçu en audience, la secrétaire d’Etat française au Développement et à la Francophonie auprès du ministre des Affaires étrangères et du développement international, Annick Girardin. A l’ordre du jour de cette visite, était inscrites les questions relatives à l’organisation de Paris, Climat, en décembre prochain, la question de développement et l’organisation des prochaines élections.
Après les berges de la
lagune ébriée, c’est autour du pays des Hommes intègres de recevoir la visite de la secrétaire d’Etat française au Développement et à la Francophonie, Annick Girardin venue pour parler de la lutte contre le changement climatique. En effet, au président du Faso, Michel Kafando, la secrétaire d’Etat au Développement et à la Francophonie a dévoilé l’agenda organisationnel du rendez-vous mondial sur la lutte contre le changement climatique, Paris Climat, prévu en décembre prochain. Pour ce rendez-vous Paris veut faire mieux que Copenhague en installant plus de fauteuils pour le continent africain. A l’en croire, les pays africains doivent être plus représentés collectivement mais aussi individuellement. « l’Afrique fait partie de la solution », a-t-elle laissé entendre, pour étayer le rôle primordial que doit jouer le continent dans les instances internationales vertes. En matière de lutte contre le changement climatique et de protection de l’écosystème, la secrétaire d’Etat, Annick Girardin, de retour d’une visite sur un site de développement des foyers améliorés dans la région de l’Est, s’est réjouie des efforts consentis par le Burkina. A l’en croire, de telles initiatives permettent de réduire le chômage et de permettre d’atteindre le co-bénéfice santé et de réduire les accidents domestiques. Dans le monde, 4 millions de personnes périraient par an, des effets des brulages. Dans la prise des décisions concernant les enjeux environnementaux, Annick Girardin a souhaité que les organisations citoyennes soient associées. Dans ce sens, elle a eu un entretien avec les structures de la société civile œuvrant dans le domaine, le 26 avril. Le deuxième sujet, objet d’échange avec l’hôte de Kosyam a été l’organisation des prochaines élections. Sur la question, Annick Girardin a déclaré que la France restera engagée aussi bien bilatéralement que dans le cadre de l’Union européenne pour permettre au Burkina de mettre en place des institutions démocratiques. Avec une enveloppe financière de 3, 1 millions d’euros, la France entend jouer son rôle dans la réussite du processus à travers, aussi bien l’organisation des élections que par l’appui à la mobilisation des citoyens pour une expression électorale à la hauteur de l’enjeu. Concernant les controverses liées à l’adoption du nouveau code électoral dont les dispositions vont régir l’élection présidentielle d’octobre 2015, la secrétaire d’Etat au Développement et à la Francophonie a prôné l’inclusion. « Nous souhaitons un rendez-vous transparent et inclusif », a-t-elle déclaré. En tout état de cause, elle a laissé entendre que la communauté internationale était vigilante sur la question. Au chapitre du développement, Annick Girardin a relevé la détermination de l’ancienne métropole à aider le Burkina à dresser sa courbe économique. Aussi, a-t-il souligné que plus de 67% des Français souhaitent que leur pays accroisse ses actions de solidarité mais exigent de la transparence et souhaitent savoir la matérialisation de l’aide accordée avec un financement dont ils sont contributeurs. Dans ce sens et pour garantir le suivi rigoureux des projets, Annick Girardin a procédé au lancement d’un site qui permettra de suivre l’évolution des projets financés par la France dans 16 pays bénéficiant de l’aide publique au développement. A travers ce site, les citoyens des pays bénéficiaires ont une tribune pour commenter la conduite des projets dont ils sont bénéficiaires. L’appui à l’aide au pays de départ, la traque aux trafiquants, l’amélioration de l’accueil, sont les thérapies que la France entend proposer au fléau de l’immigration clandestine qui ne fait que parler de lui à travers des épisodes tragiques dans la méditerranée. « Il faut permettre à cette jeunesse qui aspire à des services minimum, dans son pays, pour vivre dignement, d’avoir les véritables réponses », a-t-elle martelé. Annick Girardin en Homo optimiste, a déclaré avoir espoir en cette année 2015, en ce que les réponses apportées au changement climatique permettront aussi de booster le développement et de lutter contre la pauvreté. Au surplus, elle a invoqué la tenue prochaine à Addis Abeba en Ethiopie, d’un rendez-vous international sur le financement du développement en Afrique. A l’en croire, cette rencontre permettra d’apporter de véritables réponses, aux questions de développement. Après le Burkina, Annick Girardin devra poursuivre son périple ouest-africain avec le Niger et le Togo 1
Par Roger Saphnapanéa
PAULDROIT