Rencontre gouvernement-secteur privé

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Publié le mardi 28 avril 2015 | Sidwaya

© Autre presse par Roger Nana
SCADD : le comité de pilotage en session extraordinaire
Mardi 3 février 2015. Ouagadougou. Le comité de pilotage de la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD) a tenu sa session extraordinaire en présence du Premier ministre Yacouba Isaac Zida, président du comité

La 14e édition de la rencontre gouvernement-secteur privé s’est tenue, le lundi 27 avril 2015 à Bobo-Dioulasso. A la cérémonie d’ouverture, le Premier ministre, Yacouba Isaac Zida, a traduit sa compassion au monde des affaires durement touché par l’insurrection populaire. En effet, selon des enquêtes, 106 entreprises ont subi de lourdes pertes au cours des événements des 30 et 31 octobre 2014.

Les hommes d’affaires et le gouvernement burkinabè sont de nouveau face à face. Ils se sont donné rendez-vous pour la 14e fois dans le cadre de la rencontre gouvernement-secteur privé. La cérémonie d’ouverture de la rencontre est intervenue, le lundi 27 avril 2015 à Bobo-Dioulasso, sous le thème: « Problématique du financement des PME et PMI au Burkina Faso : enjeux, défis et perspectives ». A l’occasion, le Premier ministre, Yacouba Isaac Zida, a indiqué que le secteur privé, moteur de la croissance économique, a payé un lourd tribut pendant les événements d’octobre 2014. « Beaucoup d’entreprises ont été victimes des manifestations qui ont amené le changement au Burkina Faso », a-t-il souligné. Aussi, M. Zida a-t-il traduit au monde des affaires, sa compassion et l’encouragement du gouvernement. Abordant le sujet à l’ordre du jour, il a fait savoir que les contraintes qui entravent l’émergence du secteur privé burkinabè sont entre autres, le coût et la disponibilité de l’énergie, la dette intérieure, la fraude et l’accès au financement. C’est donc à la recherche de solutions à ces difficultés que le dialogue entre le gouvernement et le secteur privé a été initié, a confié le Premier ministre. Et de rassurer le secteur privé que le gouvernement va travailler à améliorer les conditions de ses affaires. M. Zida a fait également savoir qu’il a foi en la qualité des recommandations qui vont sortir des échanges de cette 14e rencontre gouvernement-secteur privé. Au nom du président de la délégation spéciale de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF), Adama Traoré, membre de la structure, a exprimé sa gratitude aux partenaires au développement qui ont toujours soutenu le secteur privé.

42 milliards de F CFA de pertes

M. Traoré a souligné que la 14e édition du rendez-vous annuel entre le gouvernement et le secteur privé se tient dans un contexte de transition, nourri de l’espoir d’un renouveau national et d’une nouvelle base de développement qui va consolider la paix. Selon lui, lors des événements des 30 et 31 octobre 2014, le tissu économique a connu de violentes secousses dont les stigmates sont encore visibles. « Les enquêtes menées par le gouvernement à travers la CCI-BF indiquent que 106 entreprises ont été touchées, entraînant des pertes estimées à 42 milliards de F CFA. Ces entreprises ont perdu en moyenne 70% de leurs capacités productives », a-t-il révélé. Cependant, a-t-il poursuivi, « elles ne peuvent pas reprendre sans l’accompagnement du gouvernement ». C’est pourquoi, M. Traoré espère que cette rencontre va permettre d’atténuer les conséquences de la crise. Il a fait aussi savoir que la pertinence de la rencontre entre le gouvernement et le secteur privé n’est plus à démontrer, car le rythme de création d’entreprises au Burkina Faso s’est accéléré. « Malgré cela, il convient de reconnaître que la création et le développement des entreprises au Burkina Faso restent handicapés par les difficultés d’accès au financement. Nous espérons que les résultats des échanges viendront renforcer les dispositifs de financement des entreprises existantes », a-t-il affirmé. Par ailleurs, Adama Traoré a souligné que depuis sa mise en place, la délégation spéciale travaille à la relecture des textes de la CCI-BF et à l’organisation des élections consulaires dans un esprit participatif et réussi. Dans son intervention, le gouverneur de la région des Hauts-Bassins, Alfred Gouba, a souhaité la bienvenue dans la cité de Sya, au gouvernement et au monde des affaires. Il a déclaré que ce cadre de rencontre entre autorités et opérateurs économiques constitue une source d’espoir pour un développement durable au Burkina Faso.

Boubié Gérard BAYALA