Ouagadougou, - Plusieurs milliers de personnes ont exigé samedi, l’application effective du nouveau code électoral, critiqué à l’interne et par la communauté internationale, car excluant de la présidentielle d’octobre 2015, les dignitaires du régime déchu.
«Le Code électoral voté avec une majorité écrasante des membres du Conseil national de Transition (CNT, Parlement) et promulgué par le Chef de l’Etat doit être appliqué dans sa lettre comme dans son esprit, comme étant la volonté souveraine de notre peuple», a déclaré le porte parole des partis politiques et membres de l’ex-opposition, François W. Ouédraogo, devant des milliers de personnes à la place de la Révolution de Ouagadougou, épicentre de l’insurrection populaire d’octobre dernier.
Selon lui, ’’Pour que plus rien ne soit comme avant’’, formule choc de l’après insurrection, «il faut désormais vérité et justice et appliquer la loi dans toute sa rigueur».
Le nouveau code électoral adopté le 7 avril, écarte de la présidentielle d’octobre 2015, les personnalités qui ont soutenu le projet de révision à la hausse du nombre de mandats présidentiels, voulu par le président déchu Blaise Compaoré et qui a entraîné la révolte.
Les partisans de M. Compaoré, confortés par les exhortations des Etats-Unis et de l’Union Européenne à prendre en compte toutes les candidatures, ont démissionné de la Commission de réconciliation et des réformes et ont promis d’attaquer la loi auprès de juridictions compétentes.
Selon, le représentant des Organisations de la Société civile, le Dr Luc Marius Ibriga, le pouvoir de Transition à la tête du pays depuis mi-novembre, doit «appliquer le droit sans état d’âme, le droit, tout le droit et rien que le droit».
«Peuple du Burkina Faso, vous avez confié une mission aux organes de la Transition, nous allons la mener à bien», a affirmé le ministre de l’Administration territoriale et de la Sécurité Auguste Denise Barry, ajoutant que: «je n’ai jamais vu un peuple s’unir et être vaincu».
Outre la capitale Ouagadougou, des manifestants ont également apporté leur soutien à l’application effective de la nouvelle loi électorale, à Bobo-Dioulasso (ouest), deuxième ville du Burkina Faso.
Agence d’information du Burkina
DG-AS/TAA