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Le Pays N° 5312 du 7/3/2013

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Meutre d’une jeune fille a DASSASGHO : le caporal Lompo arrêté et maintenu à la Gendarmerie
Publié le lundi 11 mars 2013   |  Le Pays




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Un militaire met fin à la vie de son ex « copine » du nom de Bernadette Tiendrébéogo âgée de 28 ans, en tirant sur elle trois coup de fusil. Le drame s’est produit dans la nuit du samedi 9 mars 2013 aux environs de 22 heures au domicile familial de la victime à Dassasogho, ex- secteur 28. La raison évoquée, selon le frère de la victime, serait due à une rupture mal digérée par le militaire.

10 mars 2013 à 10 heures au domicile familial de Michel Amado Tiendrébéogo, père de Bernadette Tiendrébéogo. En effet, cette dernière, née le 10 juin 1985, a été abattue avec trois balles de kalachnikov par son ex-copain, un militaire de la capitale répondant au nom de Lompo et résidant au quartier Tanghin. Toujours selon le frère de la victime, la relation entre le militaire et sa sœur date de plus de deux ans. Le drame s’est produit dans la nuit du samedi 9 mars 2013 aux environs de 22h au domicile familial à Dassasogho, ex- secteur 28.

Les raisons de cette tragédie

Mais que s’est-il réellement passé pour qu’on en vienne à cette tragédie ? Tentative d’explication avec le frère aîné de la victime, Jean François Tiendrébéogo : « Mon père, ma femme, mes petits frères et moi étions tous assis dans la cours familiale en train de causer et, entre-temps, il y a eu du bruit au dehors. Mon père est sorti pour voir ce qui se passait. Il s’est retrouvé nez-à-nez avec le militaire à qui il a demandé de ne plus revenir chez nous à la maison. Après cet échange, le militaire a démarré sa mobylette et s’en est allé. Nous avons continué à discuter entre nous en famille. Et c’est là que j’ai profité demander à ma petite sœur pourquoi ce monsieur continue de la harceler. Elle m’a répondu qu’elle-même l’ignorait. Elle dit lui avoir même demandé ce qu’il attendait d’elle même, et le monsieur lui a répondu que c’est elle qu’il veut. Et à ma sœur de renchérir qu’elle ne veut plus de lui et que leur relation était finie. Entre-temps, je me suis levé pour rentrer me laver. C’est après m’être habillé que j’ai croisé ma femme qui pleurait en m’interpellant de sortir vite car le militaire est revenu et était en train de tirer des coups de fusil dans la maison. Le temps que j’arrive, j’ai croisé mon petit frère qui avait pris un bâton pensant qu’on avait à faire à un voleur. C’est le militaire qui est revenu avec une kalachnikov cette fois-ci. Quand ma petite sœur l’a aperçu, elle a couru se cacher dans la chambre de notre père et s’est enfermée à clé. Le militaire l’a poursuivie jusque dans la chambre où il a fait usage de son arme pour sauter la serrure et la première balle a atteint ma petite sœur. Le militaire a poursuivi son oeuvre et est rentré l’achever en tirant deux balles dans sa tête. En tout, il y a eu trois balles mortelles. Quand il est sorti prendre sa mobylette pour partir, les jeunes du quartier ont tenté de l’intercepter et il a encore chargé sa kalachnikov et les jeunes étaient obligés de le laisser partir ». Contrairement à certains témoignages faisant état de quatre militaires venus dans un cargo, Jean François Tiendrébéogo affirme que le militaire est venu seul sur sa mobylette et en plus n’était pas en tenue.

La gendarmerie félicitée

Après le drame, la gendarmerie a été appelée pour le constat d’usage. Plusieurs témoignages, confirmés par Jean François Tiendrébéogo, soutiennent qu’un gendarme s’est évanoui dans la cour familiale après le constat et a été évacué d’urgence à l’hôpital par les sapeurs-pompiers. « Il y a eu un gendarme qui, n’ayant pas pu supporter l’horreur, s’est évanoui sur place. Bien que nous ayons versé de l’eau sur lui, il ne s’est pas réveillé et nous avons dû faire appel aux sapeurs-pompiers », a confié le grand frère de la victime. Ce dernier était visiblement remonté contre une certaine catégorie de militaires prêts à faire usage de leur arme à la moindre occasion. « Je ne comprend pas qu’on puisse entrer chez quelqu’un, l’abattre et repartir chez-soi tranquillement », s’est-il indigné. Il n’a pas manqué d’interpeller les autorités à sévir contre de telles pratiques qui n’honorent pas l’armée et pire qui endeuillent des familles innocentes. Il a aussi dénoncé le silence des autorités qui, jusqu’au lendemain des faits, n’ont pas daigné se déplacer pour s’enquérir des nouvelles de la famille. Seule la gendarmerie a reçu des encouragements de la famille pour le travail abattu depuis la veille. Notons qu’au moment de l’entretien avec Jean François Tiendrébéogo, ce dernier a reçu deux coups de fil de la gendarmerie l’informant de la venue des supérieurs hiérarchiques de ce corps dans la cour familiale. Jean François Tiendrébéogo a mentionné que le corps de sa petite sœur a été transporté dans la nuit du drame à la morgue de l’hôpital Yalgado. Il poursuit en nous révélant que sa petite sœur est arrivée le samedi 2 mars 2013 du Niger où elle travaille comme hôtesse dans un hôtel de la place et devrait repartir ce lundi matin à Niamey. Aux dernières nouvelles, son bourreau a été arrêté dans la mi-journée du dimanche et gardé à la gendarmerie nationale pour être présenté au Procureur.

Un monument incendié

Ce drame a plongé tout un quartier dans la tristesse et la colère ; ce qui a amené des jeunes à barrer les boulevards Charles De Gaulle et Tensoba. Il était impossible, pour les usagers de ces deux voies, de se frayer un passage en cette matinée du dimanche 10 mars : des pneus brulés sur le goudron, des panneaux de stop détruits, des panneaux publicitaires érigés en poteaux. Les manifestants ont même brûlé le monument implanté à l’intersection des deux boulevards. Abdoulaye Ouédraogo et Abdoul Compaoré, deux manifestants rencontrés sur les lieux, ont également déploré cette attitude de certains hommes consistant à faire usage de leurs armes à la moindre incompréhension avec un certain citoyen.

Le militaire arrêté

Dans la nuit du samedi 9 au dimanche 10 mars 2013, un militaire du Régiment de Sécurité Présidentielle (RSP) a fait usage de son arme

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