Quatre individus interpelés, saisie de dix cartons d’explosifs « fire-Way », de 200 détonateurs pyrotechniques, d’un rouleau de 350 mètres cordeau détonnant et de 5 fûts de cyanure de 50 kilogrammes. C’est, pour le moment, les résultats de l’enquête ouverte par la gendarmerie après la disparition d’un véhicule rempli d’explosifs dans la ville de Pô le 2 avril 2015. Les explosifs en question étaient destinés à casser les minerais sur les sites d’orpaillage au Burkina et au Mali. Ces informations ont été livrées à la presse hier à Ouagadougou.
Le 2 avril 2015, trois (3) éléments de la brigade d’intervention de la Direction générale des douanes de Ouagadougou accompagnés d’un agent de renseignement ont été pris à partie à Pô par une foule en furie. Le véhicule et son contenu avaient été récupérés par les manifestants qui l’ont fait disparaître dans la nature. La brigade de Pô, avisée, a réagi pour protéger les douaniers. A la suite de l’incident, des investigations ont été menées par la gendarmerie, et on a retrouvé finalement le véhicule au Ghana avec son propriétaire Abouga K. Frank, mécanicien domicilié à Pô. De fil en aiguille, on a réussi à arrêter Kiragoulou Nabarwè et Assami Nacanabo, commerçant et propriétaire de la marchandise domicilié à Marcoussi secteur n°21 de Ouagadougou, Ablassé Congo. Ces interpellations ont conduit à la saisie de deux cents (200) détonateurs pyrotechniques, un rouleau de trois cent cinquante (350) mètres cordeau détonnant et cinq (5) fûts de cyanure de cinquante kilogrammes. Selon le commandant de la gendarmerie de Pô, le capitaine Modeste Guingané, les explosifs étaient destinées à casser les minerais dans les sites d’orpaillage du Burkina et du Mali et non à des fins terroristes, comme cela avait été supputé. Ces individus répondront, entre autres, devant la justice pour rébellion, outrage à agent dans l’exercice de sa fonction et vente de produits prohibés. Encore une fois, la sécurité a demandé la collaboration des citoyens pour leur faciliter la tâche.
Abdou Karim Sawadogo