Les conseillers municipaux ont procédé, le samedi 9 mars 2013 à Bobo-Dioulasso à l’élection des organes dirigeants de la commune. Si le CDP a vu le sacre de son candidat Salia Sanou, reconduit comme maire, 59 conseillers ont préféré boycotter la rencontre.
Six partis politiques ont mis à exécution leurs menaces de boycott de l’élection du maire de Bobo-Dioulasso. Du moins, en partie, puisque quelques-uns de l’ADF/RDA ont trahi le mot d’ordre. En effet, l’ADF/RDA, l’UPC, le Faso autrement, le PDS/Metba et le RDB et l’UNIR/PS avaient promis de boycotter l’élection du maire de la commune de Bobo-Dioulasso. Ils dénoncent les instructions du ministère en charge de l’administration du territoire qui a voulu l’inversion de l’ordre de l’élection, en commençant par le maire de la commune avant celle des maires d’arrondissements « pour des raisons sécuritaires ». Le constat des présences fait par le haut-commissaire du Houet, Nandy Somé qui a présidé la mise en place du bureau pour l’élection du maire fait état de 59 conseillers absents dont la totalité des conseillers de l’UPC (16), le seul conseiller du PDS/Metba, 41 de l’ADF-RDA et un de l’UNIR/PS dont la procuration a été refusée. Les conseillers présents étaient au nombre de 144 dont 123 pour le CDP et 21 pour les autres partis dont un du RDB, un du Faso autrement, un du CFD/B, 3 de l’UNIR/PS dont une procuration refusée, 11 de l’UPR et 4 de l’ADF/RDA. La commune totalisant 203 conseillers, la majorité absolue au 2/3 des conseillers (135) était atteinte et l’élection du maire pouvait avoir lieu. Sans surprise, Salia Sanou, seul candidat, a été réélu maire de la commune et le parti a concédé deux présidences de commissions à l’aile de l’ADF/RDA qui a « trahi » les autres et à l’UPR qui au début faisait partie des voies dissidentes et qui s’est finalement désisté pour participer à l’élection. L’élection des maires des sept arrondissements de la ville est prévue ce lundi 11 mars à partir de 9 heures par ordre croissant.
