Crise à L’UNPCB : les producteurs de coton des banwa, de la kossi, du nayala et du mouhoun se désolidarisent des frondeurs

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Publié le mercredi 22 avril 2015 | L`Observateur Paalga

Les producteurs de coton des unions provinciales des Banwa, de la Kossi, du Nayala et du Mouhoun ont animé, lundi 20 avril 2015, une conférence de presse dans la salle des mariages de la mairie de Dédougou. Objectif : se désolidariser des frondeurs et réaffirmer aux autorités et à leurs partenaires leur soutien à l’actuel conseil de gestion et leur engagement à produire du coton la campagne à venir.

La rencontre de Dédougou a pour but, selon Mavé Tamini, porte-parole des producteurs, «d’assurer les autorités, les sociétés cotonnières, les partenaires techniques et financiers et l’opinion publique que les vaillants producteurs des provinces des Banwa, du Nayala, de la Kossi et du Mouhoun, organisés de la base au sommet, composés de 47 422 producteurs pour 1 668 GPC (Groupements de producteurs de coton), tout en déplorant cette crise que connaît l’UNPCB, se désolidarisent des actes posés par les frondeurs ». La faitière des producteurs de coton est dans une zone de turbulences. Des producteurs organisés demandent le départ du président de l’Union nationale des producteurs de coton (UNPCB), Karim Traoré, qu’ils accusent de mauvaise gestion. Dans une conférence de presse organisée récemment, ces producteurs menacèrent de boycotter la production cotonnière au cas où Karim Traoré serait toujours à la tête de l’Union.

En retour les producteurs de coton des unions provinciales des Banwa, du Nayala, de la Kossi et du Mouhoun, provinces relevant de la région de la Boucle du Mouhoun, non seulement se désolidarisent des déclarations des frondeurs mais s’engagent à produire du coton en qualité et en qualité. En prévision pour la campagne 2015/2016, les producteurs des quatre unions provinciales en question envisagent d’emblaver 162 000 hectares de coton pour une production prévisionnelle de 170 000 tonnes de coton graine contre une production de 150 000 tonnes sur une superficie de 144 000 hectares pour la campagne en cours, soit une augmentation de 12%. Par la voix de leur porte-parole, Mavé Tamini, les producteurs de la région reconnaissent qu’ils produisent avant tout pour eux-mêmes en temps que professionnels. Selon Isidore Coulibaly, président de l’Union provinciale des Banwa, si aujourd’hui les producteurs circulent à motos, construisent des maisons en tôle et possèdent même des tricycles, c’est grâce à la production du coton. Selon les conférenciers, ceux-là qui s’agitent sont des producteurs de céréales (maïs), des orpailleurs de la région, des producteurs de coton ayant des impayés et sans aucune responsabilité dans les organisations de production de coton (GPC, UDPC, UPPC, UNPCB), ou d’anciens responsables d’unions qui ne produisent plus.

A en croire Mavé Tamini, les producteurs disent marquer également leur adhésion aux décisions gouvernementales de sortie de crise telles que présentées par le ministre de l’Agriculture le 03 avril 2015 au Conseil de gestion de l’UNPCB et dont la restitution a été faite aux présidents des unions provinciales le 07 avril 2015. Au cours de cette conférence de presse, les cotonculteurs des Banwa, du Nayala, de la Kossi et du Mouhoun ont une fois de plus renouvelé leur soutien au président du Conseil de gestion de l’UNPCB, Karim Traoré, et à son équipe.

A la veille de la fixation des prix du coton et des intrants, qui intervient au cours du mois d’avril de chaque année, les producteurs de la région souhaitent acquérir les intrants à des prix abordables pour une meilleure production afin que la région cotonnière de la Boucle du Mouhoun conserve sa place de leader en production cotonnière au niveau national.

Dramane Sougué