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© Autre presse par DR
Accident sur un chantier à Boins Yaaré : il cherchait sa pitance, il a trouvé la mort |
Dramatique, ce qui est arrivé le mardi 21 avril 2015 peu avant 12 heures sur la rue 14. 54, du côté de Boins Yaaré, non loin de la Place de la femme pour la paix, précisément entre la boutique ORCA et le magasin Bingo ! Le sous-sol d’un immeuble de haut standing, on imagine, eu égard au trou béant qui y a été creusé, s’est effondré alors que des ouvriers étaient à l’œuvre. Que s’est-il réellement passé ?
Quand nous sommes arrivés sur les lieux, les sapeurs-pompiers s’activaient à dégager des gravas une victime. Des informations glanées çà et là, il ressort qu’ils étaient en tout quatre manœuvres à s’attaquer à un pan de la fosse pour y couler du béton. C’est alors qu’ils creusaient que de gros blocs d’argile auraient cédé. Deux des employés du chantier ont juste eu le temps de fuir le danger, un autre a été grièvement blessé et conduit d’urgence à l’hôpital, tandis que le quatrième, malheureusement, a été littéralement enseveli par les blocs d’argile. C’est ce dernier que les sapeurs, fortement mobilisés, tentaient de dégager, avec le secret espoir de le retrouver encore vivant. Hélas ! vers 12 heures 30, lorsqu’ils parvinrent à démolir les blocs et à atteindre la victime, il était déjà trop tard. C’est le corps sans vie d’un jeune homme qu’ils ont découvert. Les éléments de la police qui étaient sur place ont fait le constat d’usage avant que le cadavre, dans un piteux état, ne soit remonté du trou. Un véhicule des pompes funèbres dépêché sur le lieu de l’accident a ensuite procédé à l’enlèvement de la dépouille mortelle, direction la morgue.
Quid du propriétaire du chantier et de l’entreprise adjudicataire du marché ? Aucune plaque autour du chantier pour nous renseigner. Les responsables présents, le chef de chantier en tête, se sont tous dérobés à nos questions, chacun préférant nous renvoyer à l’un ou l’autre de ses collaborateurs. Même les autres employés du chantier qui étaient là n’ont pas osé desserrer les dents pour satisfaire notre curiosité. Cachent-ils quelque chose ? On retient cependant du commandant de la Brigade nationale des sapeurs- pompiers (BNSP), le lieutenant-colonel Ibrahim Compaoré, que des vérifications des dossiers du chantier sont en cours afin de comprendre ce qui s’est passé et situer les responsabilités. Le chef de la délégation spéciale de la commune de Ouagadougou, Damien Gampiné, qui a fait le déplacement avec ses collaborateurs immédiats, était en train de prendre les dispositions idoines en pareilles circonstances pour la fermeture du chantier jusqu’à nouvel ordre.
Aux dernières nouvelles, nous avons appris que le chantier appartiendrait à une personne de nationalité étrangère. La victime, qui serait venue d’une province de l’intérieur du pays, répondait, dit-on, au nom de Victor Ouédraogo. Sur le propriétaire du chantier et de l’entreprise adjudicataire, toujours aucune précision.
Evariste Ouédraogo
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