7e tournoi de lutte traditionnelle de Pankélé : tous les ténors de l’arène étaient là, Eloi Zerbo aussi

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Publié le mercredi 22 avril 2015 | L`Observateur Paalga

Les 17 et 18 avril 2015, tous les grands lutteurs du Faso ont convergé vers la province du Nayala (terre de lutte traditionnelle par excellence), précisément à Pankélé, où ils ont pris part à la 7e édition de lutte traditionnelle de l’Association Konwoman (Entente) dudit village. Après deux jours de combats et de défis, c’est Eloi Zerbo de Dièrè qui a remporté la moto mise en jeu.

A cette 7e édition, l’Association Konwoman de Pankélé, avec l’appui de son parrain, Idrissa Rouamba, un mossi roi chez les Samos, a mis les petits plats dans les grands pour que tout soit parfait : des arbitres professionnels dépêchés par la Fédération de luttes traditionnelle et olympique ; une nouvelle arène ; des lutteurs de renom comme Zan Badi Alfred du Kadiogo, Romaric Kawané de Toma, Zon Drissa de Yé, Eloi Zerbo de Dièrè, Blaise Débé du Kadiogo ; et comme trophée, une moto flambant neuve. Toutes les conditions étaient réunies pour que la fête soit belle.

Et dès les éliminatoires, les favoris annoncent la couleur dans leurs catégories respectives et même dans l’Open (toutes catégories confondues) dont le vainqueur remporte la moto. Le show est assuré par Zan Badi Alfred, objet de toutes les attentions, qui démontre la danse de la poitrine régulièrement. Les autres ne se laissent pas intimider et lui répondent, comme cette danse de Drissa Zon qui consiste à dire à l’adversaire que la lutte n’est pas qu’une affaire de muscles mais de matière grise.

Après que les 90 lutteurs se sont affrontés, c’est Eloi Zerbo qui en a été le meilleur, remportant ainsi la moto, vingt litres d’essence, 50 000 FCFA, un téléphone portable et de nombreux autres lots. Il est venu à bout de Romaric Kawané en finale de l’Open. Ce dernier ayant gagné contre son légendaire adversaire Zan Badi aux points en demi, avant que celui-ci ne soit terrassé par Drissa Zon en match de classement. Une édition pleine de surprises.

Des 60 kg aux plus de 86 kg, en passant par les filles, les trois premiers de chaque catégorie ont également étés primés. La finale s’est déroulée sous les yeux de la haut-commissaire du Nayala, Salimata Dabal, du président de la Fédération, Pierre Badiel, de Jacques Dalla, promoteur du tournoi et, bien sûr, du parrain Idrissa Rouamba.

Arnaud Ouédraogo