A l’occasion du 100ème anniversaire de la première utilisation d’armes chimiques sur un champ de bataille en Belgique et alors que ces armes seraient toujours utilisées de nos jours, le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a appelé mardi la communauté internationale à se débarrasser "une fois pour toutes" de ce type d’armes.
La confirmation de l’utilisation d’armes chimiques en Syrie il y a deux ans a rappelé de manière choquante que leur utilisation reste toujours d’actualité, a souligné M. Ban dans un message lu en son nom par la Haute-Représentante adjointe des Nations Unies pour les affaires de désarmement, Virginia Gamba, lors d’une cérémonie à Ypres, en Belgique, où la première attaque chimique a eu lieu il y a 100 ans.
"Le seul hommage que nous pouvons rendre à la mémoire de ceux qui sont morts à Ypres, et de toutes les victimes de la guerre chimique, est de débarrasser le monde des armes chimiques une fois pour toutes", a dit M. Ban, cité par un communiqué de l’ONU.
Le chef de l’ONU a rappelé que cette utilisation pour la première fois à grande échelle des armes chimiques sur un champ de bataille a entraîné la rédaction du Protocole de Genève de 1925, qui interdit purement et simplement l’utilisation d’armes chimiques.
M. Ban a salué l’effort multinational pour éliminer le programme d’armes chimiques de la Syrie comme une réalisation importante qui "a réaffirmé la détermination internationale face aux armes chimiques". Notant que "les allégations concernant l’utilisation d’armes chimiques continuent", M. Ban a souligné que les allégations au sujet de l’utilisation de chlore rappellent que la communauté internationale ne peut pas se satisfaire de ses succès récents.
Selon l’ONU, le chlore a été utilisé à Ypres le 21 avril 1915 et serait le même type de gaz utilisé en Syrie.