Le groupe bancaire panafricain Ecobank a annoncé le 20 avril ses résultats pour 2014. Tous les indicateurs sont au vert, des revenus en hausse de 14 % jusqu'aux profits, qui passent de 147,8 millions de dollars en 2013 à 394,8 millions l'année dernière.
Après la chute de 48 % de son résultat net en 2013, suite à des provisions massives passées au Nigeria, Ecobank a annoncé le 20 avril un bond de 167 % : les profits après impôts du groupe bancaire panafricain sont passés de 147,77 millions de dollars en 2013 à 394,77 millions en 2014. Après le coup dur de 2013, qui n'a jamais été réellement expliqué mais qui pourrait être lié à l'acquisition de la banque nigériane Oceanic Bank, Ecobank reprend donc le chemin de la croissance en matière de profits : ceux-ci avaient augmenté de 104 % en 2010, de 57 % en 2011 et de 39 % en 2012. En cinq exercices, le résultat net du groupe est passé de 65 millions de dollars à près de 400 millions.
Selon un document déposé auprès de la Bourse du Nigeria, Ecobank a engrangé en 2014 des revenus en hausse de 14 %, à 2,28 milliards de dollars. Le total des actifs s'élève à 24,2 milliards de dollars (+8 %), les crédits progressant de 8 % à 12,3 milliards et les dépôts de 6 % à 17,4 milliards.
Coefficient d'exploitation en baisse
Albert Essien, qui dirige le groupe depuis le départ de Thierry Tanoh en mars 2014, a souligné dans ce même document que "[Cette] performance en 2014 est un excellent exemple des bénéfices de notre business model diversifié", notant la hausse importante des fonds propres du groupe (+24 %, à 2,66 milliards de dollars) ainsi que l'amélioration du coefficient d'exploitation "à 65,4 % contre 70,1 % l'année précédente". Celui-ci demeure toutefois encore assez élevé par rapport aux concurrents.
Le détail des revenus par pays donne davantage de précisions sur l'origine de ces très bonnes performances. Presque toutes les zones enregistrent à la fois une croissance de leurs revenus et de leurs profits, les seules exceptions étant la zone Afrique de l'Ouest (hors Nigeria et pays de l'UEMOA), où les revenus ont reculé de 0,3% en raison principalement des difficultés macroéconomiques au Ghana, et la zone Afrique centrale, dont les profits ont chuté de 20%.
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