La présidente du Conseil supérieur de la Communication (CSC), Nathalie Somé, a partagé l’espérance de la résurrection du Christ avec les détenus de la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou, le dimanche 19 avril 2015. C’était à l’occasion de la 3e journée de partage avec les pensionnaires initiée par la chorale de l’Université Saint Thomas d'Aquin de Saaba.
Trois semaines après la célébration de la résurrection du Christ, la chorale de l’Université Saint Thomas d’Aquin de Saaba est allée partager la joie pascale avec les pensionnaires de la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO), le dimanche 19 avril, à l’occasion de sa journée de partage. Accompagnée de la directrice générale de la RTB, Danielle Bougaïré et de la coordonnatrice du Service d’information du gouvernement (SIG), Hortense Zida, la marraine de la cérémonie, Nathalie Somé, a assisté à la messe organisée à cette occasion. «Nous sommes venus célébrer la résurrection du Christ, la Pâques. Cette fête constitue pour tout chrétien la joie, la victoire de la vie sur la mort, l’espoir sur le désespoir. En un mot, c’est la renaissance et l’espérance», a expliqué Mme Somé aux détenus. A ces derniers, elle a dit: «Vous êtes privés de liberté, mais pas celle des cœurs qui est d’être aimée, aimée de Dieu et d’aimer son prochain». L’acte de partage et de communion a été positivement apprécié par les pensionnaires. «Nous sommes animés par un sentiment de joie et surtout de réconfort. Ce geste est une invite à faire de même lorsque nous aurons recouvré la liberté», a laissé entendre une détenue. «Les prisonniers ont apprécié l’ambiance de ce matin, la présence des autorités et surtout celle de la presse. Celle-ci pourra faire comprendre au monde entier que tout n’est pas aussi sombre à la MACO, comme le pensent la plupart des gens. Ce n’est pas un mal en soi d’être en prison. L’essentiel est de savoir se repentir et de repartir sur de bonnes bases», a ajouté un autre avant de souligner que peut-être qu’un jour, il y aura un président ex-prisonnier comme ce fut le cas de Nelson Mandela, en Afrique du Sud. «C’est un réel plaisir pour nous de venir prier et de partager l’espérance de la résurrection du Christ. Nous sommes là pour vous réconforter et nous ferons toujours le pas pour venir à chaque fois partager cette joie pascale avec vous, nos frères et sœurs», a indiqué le représentant de la chorale Saint Thomas d’Aquin, Boris Ouédraogo. «Nous sommes tous des frères et sœurs. C’est une marque de solidarité que nous devrions vivre entre nous indépendamment de la religion», a renchéri le Père Sankara. A l’entendre, il s’agit d’un témoignage de la foi. La résurrection du Christ, a-t-il étayé, doit changer le quotidien des chrétiens et se manifester par des gestes posés envers son prochain. Selon lui, la caractéristique de la journée de partage est que l’eucharistie est fortement imprégnée de la résurrection. «C’est le temps où le Seigneur Jésus-Christ est resté avec ses apôtres avant sa montée au ciel», a expliqué le Père Sankara. Avant l’eucharistie, des détenus ont formulé des demandes d’aides au Seigneur pour leur libération, pour le repos des âmes des parents et des demandes d’actions de grâce pour leurs bienfaits. Après la messe, les détenus ont eu droit à un repas, reçu des effets vestimentaires et du savon.
Mariam OUEDRAOGO