Les 20 et 21 avril se tient à Ouagadougou, une assemblée générale de relance des activités de l'Organisation professionnelle des industries cotonnières et textiles (OPICT) des pays membres de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).
Très dynamique au démarrage en 2001, l'Organisation professionnelle des industries cotonnières et textiles (OPICT) a connu des difficultés qui ont porté un coup d’arrêt à ses activités. La rencontre des 20 et 21 avril 2015 à Ouagadougou, qui regroupe des acteurs venus des pays-membres de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), est l'occasion de faire le point des activités menées par l’OPICT. Cette assemblée permettra d'étudier les problèmes qui minent la corporation et d'identifier les actions à entreprendre à moyen et court terme pour que cette organisation retrouve et assume son rôle d’interlocuteur crédible dans le segment de la transformation locale de la fibre de coton.
L’apparition de nouveaux défis au sein des segments de la filière coton et des dysfonctionnements internes à l’organisation ont conduit à une inertie de l’OPICT sur le terrain. En effet, si la zone UEMOA occupe le 6e rang mondial en terme de production de coton, c’est à peine 2 % de cette production qui est transformée sur place. Et d’une quarantaine d’unités industrielles textiles en 2003 seules 13 sont encore en activité en fin 2014 dans cet espace communautaire. De ce fait, les actions de cette organisation se sont réduites au strict minimum dans un contexte sous-régional ou l’on assiste à « une mort certaine » de l'industrie textile. Face à cette situation, la Commission de l'UEMOA, qui dispose d'un agenda-coton dont la vision est de transformer localement 25% de la fibre produite, a décidé d'appuyer l'OPICT pour la relance de ses activités.
Créée en 2001 au Mali, l’OPICT est chargée de promouvoir et de défendre les intérêts des industries cotonnières et textiles des pays de UEMOA.
Tabyam Abdoul Salam Ouédraogo