Afin de lutter contre l’extrémisme religieux dans la région du Sahel, les leaders religieux du Burkina, du Niger et du Tchad tiennent un atelier de réflexion, à Ouagadougou, du lundi 20 au mercredi 22 avril 2015. Organisé par le projet PDEV II (Paix à travers le développement phase II), cet atelier a été une opportunité pour l’ambassadeur des Etats-Unis, Tunlinabo Mushingi de se prononcer sur l’adoption du nouveau code électoral. « J’aimerais être clair : La loi a été promulguée et c’est fini. Les USA se mettent du côté du peuple », a-t-il dit.
Planifier des actions pour l’implication des leaders religieux dans la mobilisation et l’éducation des jeunespour la paix et la participation dans le développement local. Tel est le but poursuivi par les leaders religieux de 3 pays à savoir, le Burkina Faso, le Niger et le Tchad. Placé sous le patronage du ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité, Auguste Denise Barry, cet atelier de réflexion a réuni diverses confessions religieuses desdits pays. En effet, guides religieux, imams, prêtres et pasteurs se sont penchés sur le thème : « Les leaders religieux s’engagent pour le développement communautaire ». Pour la directrice de PDEVII, OraMusu Clemens, cette initiative s’inscrit dans une logique d’amener les leaders religieux eux-mêmes à trouver les voies et moyens afin d’empêcher la radicalisation religieuse de la couche juvénile. «Cette rencontre s’inscrit dans les objectifs stratégiques de nos programmes pour augmenter les voies modérées face au terrorisme. Nous estimons que les milieux religieux jouent un rôle très large, puisqu’ils sont très influents dans la société. Ils sont bien placés pour donner une directive contre l’extrémisme religieux », a indiqué OraMusu Clemens. Les plans d’actions, a-t-elle précisé, consisteront à inciter les leaders religieux pour qu’ils utilisent leurs influences pour faire un plaidoyer en faveur des jeunes. Ces influences seront utilisées sur les masses politiques et le secteur privé, afin que les jeunes puissent être vecteurs de développement local. Dans la même logique, le patron de la cérémonie, Auguste Denise Barry, a souligné la pertinence de la rencontre en ce sens qu’elle entre dans le cadre du dialogue interreligieux gage de paix et de développement durable. « Nos pays sont interpellés sur la problématique de l’extrémisme violent. Ses effets sont dévastateurs pour la paix de nos communautés », a-t-il relevé. Etant donné que c’est USAID qui finance le projet PDEVII, l’ambassadeur des USA, TulinaboMushingi, s’est, à son tour, félicité de la rencontre. Tous les acteurs religieux, a-t-il indiqué, doivent travailler ensemble pour promouvoir la paix et la cohésion sociale en évitant que les jeunes aillent dans le mauvais sens, qu’est la violence. « Nous avons besoin de tous ceux qui ont de l’autorité sur la jeunesse pour lui expliquer les dangers de l’extrémisme. Leurs aspirations des jeunes sont très importantes et doivent avoir des réponses ». A propos du nouveau code électoral, il a laissé entendre que les USA se plient à la volonté du peuple burkinabè (voir encadré). Cela lui a valu, séance tenante, les remerciements du MATDS. «Je prends acte de votre intervention, au nom du gouvernement. Cela n’est pas une surprise au regard de la qualité des relations entre le Burkina et les USA », s’est rejoui Auguste Denise Barry. Pour leur part, les représentants de mouvements religieux ont invité les participants à s’investir pour la paix et la sécurité « dans nos frontières ».