Dans le cadre de la commémoration de la Journée internationale de la femme, l’Amicale des femmes du ministère de la Culture et du Tourisme en partenariat avec le Centre national des arts du spectacle et de l’audiovisuel (CENASA) a organisé, le 7 mars 2013 à Ouagadougou, une conférence publique sur « Le rôle de la femme dans l’émergence de la culture dans le monde ».
« Les femmes portent la moitié du ciel sur leurs épaules », c’est par ce dicton du président Mao-Tse-Toung que le conseiller spécial du président du Faso, Mahamoudou Ouédraogo, a introduit le jeudi 7 mars 2013, la conférence publique sur le thème : « Le rôle de la femme dans l’émergence de la culture dans le monde ». Pourtant, a-t-il poursuivi, elles doivent conquérir leur place dans la société. On retient de son intervention que dans de nombreuses sociétés et cultures comme dans la Grèce antique, les femmes sont à l’origine et à la fin du monde. On y découvre de nombreuses divinités féminines : déesses du foyer, de l’astronomie, de la flute, etc. La femme est importante dans le Panthéon grec et neuf déesses (muses) gouvernent les secteurs de la culture et de l’art. Dans l’Egypte ancienne, la femme a bénéficié d’une certaine liberté notamment la possibilité de lire, d’écrire et de choisir son époux. Au Burkina Faso, le rôle des femmes n’est pas moins important. En effet, des femmes battantes ont marqué l’histoire du Burkina Faso. Parmi celles-ci, M. Ouédraogo a cité la princesse Yennenga, amazone mossé, la reine Pokou chez les Baoulé, Guimbi Ouattara chez les Bobo, etc. Cependant, à partir de la période de la Renaissance, l’image de la femme s’est détériorée. Son rôle est relégué au second plan après l’homme et les messages machistes véhiculés. Mais en dépit de tout, les femmes ont, à travers diverses inventions et réalisations, démontré qu’elles sont autant compétentes et intelligentes que les hommes. Toutefois, elles doivent lutter pour relever les défis qui se posent à elles en termes d’égalité, d’autonomisation économique, etc. Suite à cet exposé, parole a été donnée aux participants. Les préoccupations ont porté essentiellement sur les difficultés liées à la production artistique féminine. En réponse, M. Ouédraogo a estimé nécessaire la poursuite des réflexions pour trouver des idées novatrices dans le sens de pallier le problème. Il a relevé les difficultés pour répertorier toutes les femmes qui ont contribué à l’essor de la culture au Burkina Faso. « Ecrivez votre histoire sinon si des hommes le font, elle pourrait être amputée de certaines faits importants », a-t-il dit à l’adresse des femmes.
La conférence, conjointement organisée par l’Amicale des femmes du ministère en charge de la culture et du tourisme et le Centre national des arts du spectacle et de l’audiovisuel (CENASA) s’inscrit dans le cadre de la commémoration de la Journée internationale de la femme célébrée chaque 8 mars.