La Haute Cour de justice a été installée vendredi. Elle devra veiller au respect des règles démocratiques par les dirigeants du pays. Une femme en est la présidente.
Dans le Burkina post-insurrectionnel, c'est quasiment un nouveau départ pour la Haute cour de justice, dont les 9 membres ont été insatallés, vendredi à Ouagadougou. N'existant que de nom sous le régime de Blaise Compaoré , cette juridiction d'exception va enfin jouer son rôle, très important pour la bonne marche de la démocratie.
En effet, la Haute cour de justice est comptétente pour juger les crimes et délits commis par les chefs d'Etat et les ministres dans l'exercice de leurs fonctions. Tâche à laquelle les neuf membres, trois magistrats et six députés du Conseil national de la Transition (CNT), vont devoir s'atteler, le peuple burkinabè voulant une réedition des comptes du régime de Blaise Compaoré.
Elisabeth Bado Somé, magistrate aux compétences et à la probité reconnues, a été portée à la tête de la juridction par le collège des membres. Disant mesurer l'ampleur de la tâche qui l'attend, elle s'est fixée comme principal défi d'améliorer le fonctionnement de l'institution, qui depuis sa création en 1995 n'a ni siège, ni matériel de travail. Aussi n'a-t-elle jamais été saisie d'un quelconque dossier. Et pour corriger ces inssufisances, le fonctionnement de la haute cour devra être bientôt rexaminé à travers l'adoption d'un projet de loi.
Amnistie
A l'installation de la haute cour de justice, les journalistes ont évoqué l'éventualité de poursuites contre l'ancien président Blaise Compaoré. La présidente de la juridiction a expliqué que la mise en accusation de l'ex-chef d'Etat va se heurter à la loi d'aministie en faveur des anciens présidents, votée en juin 2012 à l'Assemblée nationale.
Elle a indiqué que la mise en accusation d'un ancien chef d'Etat ou des membres du gouvernement se fait au parlement , selon un quota de vote bien précis.
Pour les président de la République, la mise en accusation est votée à la majorité des quatre cinquième des voix des députés composant l'Assemblée, tandis que pour les membres du gouvernement deux tiers des voix des parlementaires est requise. Reste à voir si les anciens ministres du régime déchu, dont certains ont été écroués, passeront devant la haute cour de justice dans les prochains jours.
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