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Situation nationale: un meeting le 25 avril pour soutenir la charte de la transition et le code électoral
Publié le samedi 18 avril 2015  |  FasoZine
Mouvement
© Autre presse par Asmado Rabo
Mouvement d`humeur du RSP : des OSC vent debout contre l`unité d`élite
Samedi 7 février 2015. Ouagadougou. Place de la révolution. Des organisations de la société civile (OSC) ont organisé un meeting pour exiger la dissolution du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) dont des mésententes avec le Premier ministre Isaac Zida ont empêché la tenue, le 4 février, de l`hebdomadaire Conseil des ministres




Les parties signataires de la charte de la transition vont organiser un meeting le samedi 25 avril prochain à Ouagadougou et Bobo Dioulasso. Ils entendent ainsi renouveler leur approbation du Code électoral modifié et réaffirmer leur attachement à la charte, selon les explications qu’ils ont fournies au cours d’une conférence de presse donnée dans l’après midi de ce vendredi 17 avril 2015 à Ouagadougou.

Ce sont les débats nourris suite à l’adoption le 7 avril dernier par le Conseil national de transition (CNT) d’un nouveau Code électoral et l’interpellation de personnes supposées avoir commis des crimes économiques qui ont poussé les parties signataires de la charte à s’exprimer.

Ces parties signataires (partis politiques, Forces de défense et de sécurité, société civile, autorités coutumières et religieuses) ont réaffirmé face à la presse leur « attachement au Code électoral modifié ». Ils se disent aussi favorables à « une application ferme des dispositions de la charte de la transition et des conventions internationales auxquelles elle fait référence ».

Haro sur les «reliques» du régime déchu
Pour Me Bénéwendé Sankara, l’un des principaux animateurs de la conférence de presse, le débat qui entoure l’article 135 du code électoral n’a pas lieu d’être. De son avis, cet article qui exclut des prochains scrutins « toutes les personnes ayant soutenu un changement anticonstitutionnel qui porte atteinte au principe de la limitation du nombre de mandats présidentiels ayant conduit à une insurrection ou à toute autre forme de soulèvement » ne vise personne, mais touche plutôt des comportements.

L’avocat et chef de parti politique, ajoute qu’aucun parti politique n’a été exclu. « Maintenant, s’il y a des partis où en dehors du fondateur personne ne peut se présenter aux élections, qu’ils s’en prennent à eux-mêmes », commente t-il avec humour.

Me Bénéwendé Sankara, a salué le « patriotisme » et le « courage politique » des députés du CNT pour avoir « entendu le message que le peuple insurgé a lancé depuis les 30 et 31 octobre 2014 ». Il accuse « les reliques du régime déchu » de crier à l’exclusion « comme pour dire que inclusion signifie impunité » et les soupçonne également de mener « des actions de déstabilisation de la Transition pour garantir leur impunité ».

Pour sa part, Me Guy Hervé Kam, a beaucoup insisté sur la portée générale et le caractère impersonnel de la loi. Du reste, a-t-il fait remarquer, si la question de savoir qui est véritablement concerné par l’exclusion et qui ne l’est pas se pose, c’est la preuve que la loi controversée respecte les conditions de la légistique. « En réalité, estime celui qui représentait la société civile à cette rencontre avec la presse, les détracteurs du Code électoral utilisent le mot exclusion parce que la charte parle d’inclusion. Sinon, il y a des exclusions dont personne ne parle. Pourquoi par exemple quelqu’un qui a 34 ans ne peut pas se présenter à l’élection présidentielle ? La seule exclusion qui est interdite est celle qui est sans fondements ».

Le peuple n’est pas rentré
Ablassé Ouédraogo, un autre des conférenciers, a abondé dans le même sens, en estimant que le Burkina Faso est dans son droit. « La loi votée est pour les Burkinabè. Et nous savons pourquoi elle a été votée : pour donner satisfaction au peuple ». D’où ce message qu’il adresse en anglais à la communauté internationale : « Respectez le peuple burkinabè, sa révolution, ses lois. Aidez-le à amener le changement auquel il a droit ».

Les partis de l’ex majorité ayant introduit un recours auprès du Conseil constitutionnel, que vont faire les parties signataires de la charte au cas où l’article 135 du Code électorale doit être relue ? « S’il y a relecture, la question qu’il faudra se poser c’est : est-ce qu’on peut faire une démocratie véritable avec des criminels ? ». Et de prévenir que, dans tous les cas, « le peuple n’est pas rentré. Il est encore dehors et tant qu’il n’aura pas trouvé ce qu’il était sorti chercher, il ne rentrera pas ».

Ablassé Ouédraogo, qui ne croit pas à l’éventualité d’une relecture du Code électoral, y va lui aussi de son avertissement : « Ce ne sont que les flammes de l’insurrection populaire qui sont éteintes. Les braises couvent toujours. Le peuple ne se laissera pas voler sa victoire ».

C’est la raison pour laquelle ils appellent les « démocrates et patriotes » à se rendre aux meeting qui se tiendront simultanément le 25 avril à Bobo Dioulasso (Place Tiofo Amoro) et Ouagadougou (Place de la Nation) à partir de 8h, pour barrer la route aux « négationnistes et tripatouilleurs impénitents des constitutions ».

DTS


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