La communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a condamné les ‘’meurtres criminels, barbares et xénophobes d’innocents ressortissant étrangers en Afrique du Sud’’, exhortant le gouvernement sud-africain à ‘’agir rapidement pour arrêter cette vague croissante d’attaques’’.
Dans un communiqué signé par le président John Dramani Mahama du Ghana, également président en exercice de la CEDEAO, l'organisation sous régionale a également condamné les Sud-Africains impliqués dans cette vague de violence.
Il a aussi déploré le fait que ces mêmes personnes dont les sacrifices de leurs nations ont aidé les Sud-Africains à combattre et vaincre l'apartheid, soient aujourd'hui considérées comme des étrangers et tués d'une telle manière barbare.
« Nous nous félicitons de la déclaration de notre frère, le président Jacob Zuma, et de ses assurances d'un règlement pacifique, mais nous demandons un plan d'action national d'urgence assorti d'une campagne de changement de comportement contre la xénophobie en Afrique du Sud, » a ajouté le communiqué.
Le président sud-africain, Jacob Zuma a, pour la deuxième fois en autant de semaines, condamné les attaques xénophobes perpétrées contre les ressortissants étrangers dans la province de KwaZulu-Natal à Durban et dans la province de Gauteng à Johannesburg.
« Cela doit cesser, parce que nous ne pouvons pas continuer à nous entretuer en tant qu'Africains qui partagent le même continent », a déclaré Zuma mercredi soir lors d'une interview avec la South African Broadcasting Corporation (SABC).
Il a rappelé que pendant la lutte contre l'apartheid, « les pays africains nous ont aidés dans la lutte pour la libération. Ils ne nous ont pas tourné le dos. Donc, il est important pour nous de garder cela à l'esprit ».
Le dirigeant sud-africain a appelé au calme alors que les attaques se sont propagées jusqu'à Pietermaritzburg, capitale de la province du KwaZulu-Nata
Ces attaques, qui ont commencé à Johannesburg il y a quelques semaines avant de se propager à Durban la semaine dernière suite au discours xénophobe du roi Zoulou Zwelithini ; discours que le gouvernement a condamné, ont fait six morts et poussé plus de 2 000 personnes à fuir ces provinces.
« Ce qui se passe actuellement dans notre pays est inacceptable. Nous condamnons fermement ces attaques et meurtres », a martelé le Président à la SABC.
GIK/lb/of/APA