Concernant les arrestations, je pense que le Burkinabè a besoin de justice et de comprendre certaines choses. Les arrestations ne signifient pas la culpabilité. Aujourd’hui si ces maires ont été arrêtés et déférés à la MACO, c’est que la Justice a des éléments importants qui puissent justifier ces arrestations. Mais du moment où ils ne sont pas encore jugés, on peut dire qu’ils bénéficient de la présomption d’innocence. Donc, il faut qu’on fasse vraiment confiance à la Justice et que chacun puisse donner son avis en respectant le droit, l’intérêt commun. Pour les gens qui estiment qu’on devrait arrêter Simon Compaoré, moi, je n’ai pas grand-chose à dire là-dessus. Il a été très clair. Aujourd’hui personne n’est au-dessus de la loi. Tout le monde peut être interpellé à tout moment, s’il lui est reproché quelque chose. Ces arrestations ne sont pas figées à un seul camp, mais tous ceux qui ont contribué à spolier le peuple, à rendre ce peuple amer. Concernant ceux qui disent d’arrêter Simon Compaoré, je voudrais leur dire que l’intéressé s’est dit prêt à répondre devant la Justice si on l’appelle. Je leur conseille plutôt d’avoir des éléments tangibles qui puissent permettre de l’interpeller. Mais s’asseoir sur des ragots, des médisances, pour tenir de tels propos, ce n’est pas bien. Aujourd’hui, au Burkina, nous n’avons pas besoin de méchanceté. Donc, que les gens sachent, raison gardée, être juste, parce que s’ils n’ont pas d’éléments contre Simon Compaoré qu’ils se taisent.