La directrice générale de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) Margaret Chan a salué jeudi les "progrès spectaculaires" réalisés dans les pays d'Afrique de l'Ouest frappés par Ebola dans leur lutte contre la maladie meurtrière, et elle a dit "chercher des façons" de les aider à passer à une phase de rétablissement rapide.
Mme Chan a confié lors d'une conférence de presse à Washington que l'objectif principal du travail de rétablissement rapide est "d'aider le peuple et les communautés à reprendre leur vie normale", ce qui signifie que "les enfants retournent à l'école, les femmes peuvent à nouveau faire des emplettes dans les marchés locaux et le train de vie est rétabli".
Elle a mentionné qu'un aspect important du retour à la vie normale est la reconstruction de systèmes et services de santé essentiels dans ces pays, qui se sont effondrés suite à l'épidémie d'Ebola ainsi que des années de conflit et d'agitation civile.
"Nous devons investir de façon urgente dans le renforcement des systèmes de santé", a-t-elle affirmé.
La chef de l'OMS a affirmé que de tels systèmes de santé doivent couvrir les services essentiels de soins primaires près des maisons et comporter un système de surveillance pour une détection précoce des problèmes et l'émission rapide d'avertissements.
"Et par-dessus tout, nous avons besoin de suffisamment de travailleurs, de médecins, d'infirmières et de techniciens dans les laboratoires. L'épidémie d'Ebola nous a appris que nous n'avons pas suffisamment de main-d'oeuvre dans ces pays", a-t-elle ajouté.
Selon l'OMS, 37 cas d'Ebola ont été confirmés en Afrique de l'Ouest la semaine dernière, le nombre le plus faible en près d'un an. De ce nombre, 28 cas ont été recensés en Guinée et neuf en Sierra Leone. Aucun cas n'a été rapporté au Liberia.
Bruce Aylward, sous-directeur général et représentant spécial de l'OMS dans la réponse contre Ebola, s'est dit "grandement confiant" que le Liberia est "très près de mettre fin à la transmission" et que la Sierra Leone va dans la bonne direction, mais a indiqué que la situation en Guinée est "un peu plus mitigée", reflétant "un chemin sinueux".
Le message clair est qu'il n'y a pas de place pour la complaisance. "Il y a un sentiment grandissant absolument terrible que c'est terminé", a déployé M. Aylward, qui revient tout juste de Sierra Leone. "Ce n'est pas terminé".