L’Association Zoramb Naagtaaba de Guiè dans l’Oubritenga est la lauréate du prix Equateur 2014 pour la gestion durable des terres en Afrique Sub-saharienne du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). En vue de leur permettre de rentrer en possession de leur récompense composée, d’une attestation, d’un trophée et d’une enveloppe de 5 000 dollars, il a été organisé, le jeudi 16 avril 2015, à Ouagadougou, une cérémonie officielle de remise de prix aux bénéficiaires.
C’est avec beaucoup d’émotion que l’Association Zoramb Naagtaaba, s’est vue remettre, le jeudi 16 avril 2015, par le représentant résident du PNUD au Burkina, Pascal Karorero, le prix Equateur 2014 pour la gestion durable des terres en Afrique Sub-saharienne. Créee il y a de cela 25 ans, autour de Guiè, dans la province de l’Oubritenga, cette Association a été primée pour ses réalisations exceptionnelles dans la promotion de solutions innovantes de gestion durable des terres locales au Burkina. En effet, c’est à ses travaux sur les défis de la dégradation des terres et de développement en cours, dans les écosystèmes des zones arides de l’Afrique Sub-Saharienne, par la conservation et l’utilisation durable de la nature, que l’Association doit cette distinction. Pour Pascal Karorero, le projet primé représente une des meilleures pratiques en matière d’environnement et de développement, avec des leçons qui peuvent être utilement partagées avec les décideurs et les praticiens locaux.
Les résultats obtenus sur le terrain par cette Association sont plus qu’éloquents et constituent, selon lui, une véritable « Succès story » et montrent à dessein qu’au niveau local, il y a des possibilités réelles d’améliorer les piliers du développement durable et par voie de conséquence, les conditions de vie des populations vulnérables. Ces possibilités de solutions, a-t-il confié, sont plus efficaces lorsqu’elles allient l’innovation et la participation engagée des populations locales. Et lui d’ajouter, « Le type d’innovation que nous célébrons aujourd’hui arrive rarement si le contexte plus large dans lequel ces groupes locaux fonctionnent n’est pas propice à leur éclosion. En effet, lorsque l’environnement politique et juridique d’agir est ouvert, la capacité des groupes locaux à innover augmente ». De même, a soutenu Pascal Karorero, là où les conditions favorables sont réunies, l’élargissement des interventions pour le changement transformationnel devient possible avec des résultats plausibles. Aussi, a-t-il déclaré, « Soutenir de telles solutions de développement durable axées sur les personnes est au cœur du travail du PNUD ».
Les bénéficiaires, par la voix de leur représentant, Seydou Kaboré, responsable des aménagements fonciers à la ferme pilote de Guiè, n’ont pas manqué de traduire leur reconnaissance au PNUD pour l’initiative de ce prix qui encourage des solutions locales de développement durable dans le renforcement de la résilience des communautés par la préservation de la biodiversité.
Pour lui, ce prix représente le sacrifice de 25 années de travail et permettra par la même occasion de rendre plus crédible les activités de l’Association aux yeux de ses partenaires et de ses visiteurs. La technique utilisée par sa structure, a-t-il étayé, consiste en un aménagement anti érosif à l’aide notamment de diguettes en terre et des haies vives, sur plusieurs hectares au profit de plusieurs familles d’agriculteur.
Cette technique permet, a-t-il signifié, d’éviter l’érosion hydrique et éolienne. En rappel, l’Association Zoramb Naagtaaba est une association de 10 villages autour de Guiè dans la province de l’Oubritenga, unis pour lutter contre les fléaux qui les menacent depuis la fin des années soixante. Il s’agit d’une organisation paysanne, soucieuse d’intégrer toutes les composantes du développement rural tout en s’inscrivant dans la marche du monde contemporain.
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