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Denise Auguste Barry, ministre en charge de la sécurité, à propos des interpellations : "C’est prématuré de dire que nous faisons une chasse aux sorcières"
Publié le jeudi 16 avril 2015  |  aOuaga.com
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© aOuaga.com par A.O
Nouveau code électoral, interpellations d`anciens dignitaires : le ministre en charge de la sécurité face à la presse
Jeudi 16 avril 2015. Ouagadougou. Le ministre de l`Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité (MATSD), Denise Auguste Barry, a animé une conférence de presse sur le nouveau code électoral, les interpellation de proches du régime déchu et l`insécurité




Le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité (MATDS), Denise Auguste Barry, a animé une conférence de presse dans l’après-midi du 16 avril 2015 dans son cabinet à Ouagadougou. Les échanges avec la presse ont porté sur l’adoption du nouveau code électoral, l’interpellation et les arrestations de proches du régime déchu et l’insécurité.

Dans sa déclaration liminaire, le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité (MATDS), Auguste Denise Barry,a souligné, concernant le nouveau code électoral, que les modifications apportées sont d’ordre politique et technique. Sur le plan technique, les modifications opérées sont au nombre de 7 et vont, selon le ministre Barry, de la prise en compte des démembrements de la CENI (Commission électorale nationale indépendante) à l’extérieur du pays dans la nomenclature juridique de cette institution à la suspension du système de parrainage des candidats pour les élections de 2015 et 2016 en passant par le report de la mise en oeuvre des dispositions relatives au vote des Burkinabè de l’étranger, la codification des centres déconcentrés de compilation des résultats, etc. Sur le plan politique, les changements introduits sont au nombre de 4 et vont du relèvement de la caution à déposer pour l’élection présidentielle et les municipales ainsi que le taux de remboursement de ladite caution à l’interdiction des gadgets publicitaires en passant par l’admission des candidatures indépendantes pour les législatives et les municipales, l’introduction d’une nouvelle cause d’inéligibilité.
Sur le deuxième point de la conférence de presse à savoir les interpellations et les arrestations d’anciens dignitaires, le MATDS a fait le point en évoquant un total de 15 arrestations depuis le 6 avril. Sur ce total, 9 personnes ont été déférées aux maisons d’arrêt et de correction de Ouagadougou et de Bobo comme, par exemple, l’ancien ministre Salif Kaboré, les anciens maires Salia Sanou, Zakaria Sawadogo, Pascal Tiga Ouédraogo, etc. Le reste, comme par exemple les anciens ministres Jérôme Bougouma, Jean Bertin Ouédraogo, a été libéré mais reste à la disposition de la justice pour la suite des investigations, comme l’a précisé Denise Auguste Barry dans les réponses aux questions. Une autre précision qu’il a apportée est que les investigations se poursuivent en vue de l’interpellation d’autres personnes ayant commis des actes semblables à ceux reprochés aux interpellés et qui ont pour noms atteinte à la sûreté de l’Etat, malversations dans les lotissements, surfacturations et malversations dans l’exécution des marchés public, etc. A la question de savoir pourquoi les interpellations et les arrestations ne concernent que des proches du régime déchu, le ministre Barry demandera de la patience avant de faire savoir que "c’est prématuré de dire que nous faisons une chasse aux sorcières".
Sur l’insécurité, dernier point de la conférence de presse d’environ 2 heures, le premier flic du Burkina a fait savoir que les têtes des bandits seront désormais mises à prix et toute personne qui donnera "une information sûre et juste" aux forces de sécurité permettant d’arrêter des bandits sera récompensée par une somme comprise entre 150 000 et 250 000 F CFA. Le ministre Barry a aussi annoncé une guerre ouverte depuis le 7 avril contre l’insécurité. Déjà, les chiffres de cette guerre qui épousera la durée de la transition font état, par exemple, de 3 853 personnes interpellées sur l’ensemble du territoire à la date du 15 avril dernier, de 64 armes à feu saisies à la même date.
Le récent enlèvement d’un Roumain à Tambao dans le Sahel burkinabè a été aussi évoqué. Auguste Denise Barry a assuré que les investigations se poursuivent pour retrouver les auteurs de cette attaque mais elles n’ont pas encore donné lieu à des arrestations.

Séni DABO
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